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Zanzibar, paysages de rêve et immersion en Afrique

Novembre 2016, 15 jours  *En partenariat avec l’Hôtel Coral Rock Jambiani

Une destination qui fait rêver mais que nous n’avions jamais envisagée tant cela ressemblait à un voyage inaccessible, car trop cher… Et pourtant…

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« Jambo » (« salut », mais en même temps « comment ça va »? Également « Mambo ») ce à quoi on répond par le même mot ou par « Poa » (« cool, tout baigne! »)  « Hakuna Matata » (« pas de souci » « tout va bien »)  « Pole-Pole » (« lentement » « tranquillement ») sont les mots de swahili que vous entendrez sans cesse chaque jour. Après avoir fait l’expérience du rythme de vie à Zanzibar cela prend tout son sens…

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La possibilité d’un vol lowcost … Un partenariat avec un hôtel  (le « Coral Rock » dont je parle plus bas)… Un voyage imprévu… La découverte d’une île incroyable… Des paysages à couper le souffle… Un peuple chaleureux… L’Afrique… Un rêve… Nous sommes conquis!

Bien sûr je savais que nous allions en Afrique, mais comme sur le net on ne voit quasiment que des photos de plage, c’est vrai que je ne réalisais pas trop! On voit d’ailleurs tellement de belles images qu’on s’attendait presque à être déçus, tant les photos sont parfois trompeuses en ne montrant que le côté le plus attractif (je suis bien placée pour le savoir!). A notre grande joie non seulement c’était aussi beau que nous l’espérions, mais en plus nous nous sommes vraiment sentis en Afrique et avons découvert que Zanzibar ce n’est pas seulement la plage!

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Zanzibar ce sont en réalité deux îles principales (Unguja dite Zanzibar, et Pemba) et d’autres petites, au large de la Tanzanie. Zanzibar a un passé historique chargé et bénéficie aujourd’hui d’un statut d’état semi autonome vis à vis de la Tanzanie dont elle fait partie. La capitale est Zanzibar City avec son quartier « Stone Town » inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Centre névralgique du commerce (d’épices mais aussi d’esclaves) et colonisée plusieurs fois Zanzibar est riche de diverses cultures (africaine,arabes, indiennes, anglaise…). La religon musulmane domine.

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Pour ceux qui nous connaissent,  vous savez que pour nous « voyage » ne rime pas avec « repos ». Nous sommes plutôt hyperactifs, avides de découverte et nous avons beaucoup de mal à rester sur un transat!

Pourtant cette fois ci nous avions une forte envie de nous détendre, et d’aller quelque part où il n’y aurait pas des tonnes de choses à faire. Zanzibar nous a paru être le lieu idéal pour ça. Mais… tout ne s’est pas passé exactement comme prévu… Pour notre plus grand plaisir! Nous avons fait un vrai voyage et ne sommes que très très peu restés inactifs!La chaise longue ne nous a pas fait mal!

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Pour la première fois et toujours dans cet optique de « repos » j’ai fais le choix de ne pas publier sur le blog au jour le jour. Me voilà donc devant la lourde tâche de devoir tout vous raconter après coup!

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(transats au « Coral Rock »)
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Budget

Entrons directement dans le vif du sujet et parlons budget, car c’est la question qui revient souvent. Oui Zanzibar peut-être une destination « luxe » mais pas que! Si vous êtes comme nous voyageurs en sac à dos et que vous essayez de faire des trip à bas prix vous pourrez tout de même profiter de cette fabuleuse destination. Je vous préviens tout de suite, ce n’est pas non plus l’Asie, mais cela reste parfaitement accessible pour le commun des mortels

Grosso modo nous avons calculé qu’en faisant attention vous pourriez passer deux semaines à deux sur cette île pour environ 1500€. Pas mal non?

Le vol:

La chose importante c’est qu’il existe  une compagnie lowcost, « jetairfly » qui opère une liaison Bruxelles-Zanzibar avec des tarifs qui démarrent à 280€ (aller-retour oui oui!)! Épatant hein?!

Alors, vous aurez des sièges qui s’inclinent à peine, pas le choix dans les plats (mais des repas quand même), pas d’écran individuel, ni de distribution de kit brosse à dent/bouchons/masque, mais franchement ça vaut le coup! Il y a une courte escale qui dure 1H et on ne descend même pas de l’avion, du quasi direct en fait (en tout 11H)!

Sinon vous avez des vols plus chers à partir de 700€ tout confort mais souvent il y a deux escales et parfois longues… A vous de voir!

*J’ai découvert après coups que ces vols low-cost ne sont opérationnels que durant l’hiver. Les ventes ouvrent vers le mois de mai*

Les hébergements:

Vous trouverez énormément de très beaux hôtels haut de gamme à partir de 100€ la nuit mais aussi des guesthouses avec des tarifs autour de 20€ la chambre double. Pour les trouver, soyez à l’affut sur les sites comme « booking » et guettez la bonne affaire, ou voyez ça sur place avec les locaux.

Le transport:

Bien sûr il y a  le taxi forcément un peu cher mais utile dans certains cas et qu’il faut bien négocier (pour info le trajet aller-retour  aéroport-Jambiani réservé via notre hôtel à l’arrivée nous a coûté 50$, mais au retour après négociation avec un « beach-boy » nous n’avons payé que 25$) .

Quand il n’y a pas d’impératifs de temps de trajet et qu’on veut économiser, préférez le transport local appelé  « dala-dala » qui ne coûte presque rien (2500 shilings, équivalent de 1,2€ de Jambiani à Stone town soit presque 2H et même prix Stone Town-Nungwi, 1H30). Nous avons pris ces sortes de camions aménagés de bancs plusieurs fois, et certes on est serrés comme des sardines et c’est un peu long, mais j’aime bien! Vous risquez de passer comme moi, deux heures secoué,  avec les coudes de votre voisin de droite plantés dans vos côtes et votre voisine de gauche qui s’endort, glissant sur votre épaule mais c’est ça qui est drôle! J’apprécie de plus en plus ces modes de transports que nous empruntons souvent un peu partout dans le monde. Si comme moi vous souffrez d’hyperactivité chronique et d’impatience aiguë ça peut être bon pour vous 😉  C’est incroyable comme j’arrive de plus en plus à me détendre et à me sentir bien dans ces situations! Le pouvoir du voyage….

Demandez simplement à votre hôtel où passent ces camions et il vous suffit d’attendre en bord de route.

Vous avez aussi l’option location de voiture ou de scooter. Il y a peu de monde sur les routes, franchement la conduite n’est pas difficile et cela donne une autonomie vraiment agréable. Vous verrez plus bas que nous avons testé le scooter (comme à notre habitude!)

La nourriture:

Je compte l’équivalent de 25€/jour à deux soit une moyenne de 6,5€ par repas par personne. Vous mangerez pour 7 à 10€ dans les hôtels et pour 2 à 5€ dans les petits restaux locaux des villages (faudra juste un peu se donner de mal, quitter la chaise longue et marcher!) Également de petits casse-croutes qui ne coutent que quelques centimes comme les samosas ou les beignets. Vous mangerez très bien partout. La cuisine subit à la fois les influences Africaine et Indienne, elle est épicée mais peu pimentée et vous dégusterez beaucoup de produits de la mer. Un vrai régal!

Dans les petites échoppes locales demandez des « kachata » sorte de nougats délicieux et goûtez au thé aux épices ou au café à la cardamome. Ne vous privez pas des ananas et des mangues les plus sucrés qu’on peut trouver!

Un point important, là ou « pole-pole » et « hakuna matata » prennent tout leur sens… Préparez vous en moyenne à 1H d’attente pour être servi, et ce, même si vous êtes les seuls clients dans le restaurant! J’aurais aimé être une petite souris pour voir comment ils se débrouillent pour être aussi lents! Ca en était vraiment comique! Dans les restaux locaux , ça se comprend car ils ont peu de clients (ou du moins ne peuvent pas prévoir le nombre) et du coup il n’est pas rare de voir le gars partir en courant faire quelques courses lorsque vous avez passé commande. Mais même dans les hôtels où ils ont tout sous la main c’est incroyablement long. Voilà à nouveau un bon exercice pour maitriser son impatience… Et sa faim!

Juste une petite mention spéciale à un restau auquel nous avons souvent mangé, le « Coco Jambo »  situé à 100m de notre hôtel. Très bonne nourriture et patron extra. Il vient juste d’ouvrir et est en train de construire quelques chambres, qu’il m’a promis « bon marché », alors… affaire à suivre!

Les activités:

Je vais citer plus bas les activités payantes à faire, mais déjà je peux vous dire que sans dépenser des fortunes vous pourrez vous éclater! Franchement, simplement jouir de la beauté des paysages et de l’ambiance de l’île est gratuit et ça vaut toutes les excursions! Nous avons chaque jour marché des kilomètres le long de la plage et dans le lagon à marée basse et ça n’a pas de prix.

Si vous tenez absolument à partir faire des activités réservez les auprès des « beach boys » (et pas des hôtels où vous payerez deux ou trois fois le prix), ces gars que vous rencontrerez sans cesse sur la plage, et négociez. Ils sont pour la plupart soucieux de leur image et donc sérieux.

Nous n’avons fait que deux sorties:

-Snorkeling  (à Jambiani) réservé avec « captain chicken », 3H en bateau local , le « dhow » cette pirogue emblématique de l’île. Nous qui avons l’habitude de voyager et de faire du snorkeling nous n’avons pas trouvé ça exeptionnel… Des poissons colorés, quelques coraux tout de même, c’est toujours agréable. Quoi qu’il arrive, ça vaut le coup juste pour la balade en bateau! Glisser sur cette eau turquoise et transparente  fut un de mes plus beaux souvenirs. Nous avons partagé le bateau avec deux Françaises très sympas (coucou les filles! 🙂 ) et avons payé 10$ chacun.

C’est là aussi que nous avons découvert notre première étoile de mer!! Incroyable!!!  (Attention, nous avons fait là une erreur de débutants, et pourtant on le sait: ne jamais toucher les organismes marins (ou autre animal sauvage d’ailleurs)! On peut leur transmettre des microbes et les étoiles peuvent mourir en quelques minutes hors de l’eau !)

Nous avons tenté également la célèbre sortie « safari blue »  (cherchez sur le net). Nous l’avons réservée à un beach boy devant notre hôtel et l’avons négociée à 35$/pers (refusez et le prix descend seul!). Sachez qu’on vous la vendra pour trois ou quatre fois plus cher surtout dans les hôtels ou agences, mais que vous ferez exactement la même chose  car vous serez mélangés dans le bateau avec d’autres personnes venus d’ailleurs (à moins de prendre un tour privé mais là c’est encore plus cher).

C’est une journée entière  tout compris , et il y a un programme type respecté à la lettre par tous, et qui enlève un peu de magie car tout le monde (plusieurs bateaux de 10 à 15 personnes) est au même endroit au même moment.

Oui c’est beau… mais… On est toujours aussi allergique à ces activités en groupe… On n’y peut rien! (Du coup il ne faut pas forcément se fier à notre opinion) On débarque par exemple sur un banc de sable qui émerge au milieu de nulle part, c’est magnifique mais tout le monde y va le matin alors que l’après midi on est repassé devant plusieurs fois et l’îlot est désert!

Matin                                                                            Après-midi

Le snorkeling est vraiment pas terrible (moins bien qu’à Jambiani), eau pas claire, des poissons, mais pas colorés et le corail est mort…

Sinon c’est sympa quand même, et pas mal de gens trouvent ça vraiment génial, alors… Voyez en fonctions de vos goûts. En tous cas si c’était à refaire on économiserait 70$!

A part ça il a d’autres excursions que nous n’avons pas faites car ce sont des choses qu’on connait pour l’avoir expérimenté ailleurs:

-« Spice tour » pour visiter les endroits où sont cultivées les épices

-« Forêt de joziani » principalement pour une balade et pour découvrir le singe endémique de l’île le Colobe Roux. La forêt on connait bien, et on avait de ces singes partout dans l’hôtel! Ils sont rigolos et pas agressifs ni voleurs.

Ensuite, il y a diverses excursions snorkeling qui valent certainement le coup (Mnemba, ou surtout Chumbe) mais on a fait récemment du snorkeling ailleurs et on en fera encore l’an prochain donc on a fait l’impasse car loin de nous ennuyer , nous n’avions pas spécialement besoin d’activités , et en plus elles ne sont pas données.

-La visite de stone town qu’on peut faire avec un guide mais qu’on a fait seuls (je vous en parle plus bas avec photos)

Les souvenirs:

Soyons clair il n’y a pas mille choses typiques à ramener, donc c’est plutôt bien pour le porte monnaie!

Nous nous sommes laissés tenter par des épices à Stone Town (dans une petite boutique trouvée au hasard où  nous avons vu les locaux se servir car le marché ne nous a pas inspiré du tout). Entre 1000 et 5000 shillings selon l’épice et la quantité, pas cher du tout (0,5 à 2€)

J’ai également acheté du tissu Africain, environ 10$ pour 3,5 mètres. Parfois il y  a  des vêtements ou sacs faits de ces tissus colorés. On trouve  aussi des « kangas » cette étoffe carrée que portent les femmes en jupe et sur la tête (en général 5$).

Sinon rien d’autre à part l’artisanat Masaï ( à négocier ferme), qui n’est pas vraiment typique de Zanzibar mais qui le devient puisque ils font définitivement partie du paysage et de nos souvenirs (je vous explique plus bas).

Ha oui j’oubliais! On vous proposera aussi toutes sortes de paréos ou de pantalons qui viennent directement d’Asie 😉 enfin bon, parfois il y  bien écrit « zanzibar » dessus alors on peut  se laisser tenter mais en général c’est vendu bien trop cher…

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Climat:

Il fait chaud toute l’année à Zanzibar et l’île est bercée par le vent ce qui donne un climat parfait, avec du chaud la journée (soleil brulant mais bon à l’ombre) et du frais le soir, le top! Davantage de pluie de février à mai, et sinon simplement des averses entre octobre et décembre qui ne sont pas gênantes du tout. Donc en gros l’idéal est entre juin et décembre.

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Formalité:

Un visa  de 90 jours, à 50$ est à faire à l’arrivée. On ne peut dorénavant que le payer par carte!

Pour les vaccins,  je conseille comme pour  tous les pays du monde où l’hygiène dans la nourriture est aléatoire, d’avoir le combiné Hépatite A / typhoïde (si vous n’êtes pas anti-vaccin!).

La grande question concerne la fièvre jaune. On lit tout et son contraire… Une personne que je connais m’a dit que lors de ses voyages on lui a à chaque fois demandé son carnet de vaccination à la douane. Nous avons donc fait ce vaccin (car de toute façon on va en avoir besoin l’an prochain) et au final personne n’a été contrôlé sur notre vol… Je n’en sais pas plus! Voyez avec l’ambassade éventuellement.

Question Palu on ne comptait pas prendre de traitement et puis aux centre des voyageurs de Marseille le médecin nous l’a fortement conseillé. Nous sommes donc partis avec de la doxycycline (que nous avons l’habitude de prendre et qui est remboursée) mais une fois sur place nous ne l’avons pas pris car nous n’avons vu que trois moustiques en deux semaines! Cela doit dépendre des saisons…

Concernant l’argent la monnaie est le Shilling Tanzanien, mais souvent les prix sont exprimés en dollars qu’on vous acceptera partout (et même les euros d’ailleurs). Pour plus de simplicité nous avons changé à l’aéroport mais sachez que la plupart des hôtels font le change. Pas énormément d’ATM hors de la capitale, donc prévoyez plutôt du cash.

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Population:

La population est représenté majoritairement par les kiswahili (60 %) , mais il y a également des Arabes et des Indiens. Les gens sont dans l’ensemble plutôt accueillants. Soit franchement très chaleureux, généralement plutôt les hommes et les enfants, comme quand on entend sans cesse des « jambo » et qu’on vient vous serrez la main, soit plus distant voire indifférent, en général plutôt les femmes. Mais même avec ces dernières on peut avoir des échanges vraiment agréables en se donnant un peu de mal.

Les photos:

Par contre niveau photos, hormis avec les enfants, c’est très compliqué! J interrogeais parfois du regard, mon appareil à la main et 90% du temps c’était un refus catégorique (et quelques fois on m’a demandé de l’argent mais rarement) Du coup je faisais simplement des photos de très loin avec mon 300mm lorsque je ne résistais pas à une scène de vie. Mais si j’ai ramené beaucoup de belles photos il y en a encore plus que je n’ai pu faire que mentalement! Quelle frustration! C’était parfois incroyable, comme si tout avait été mis en scène pour créer un tableau parfait… Pfff… Heureusement que les enfants étaient plus faciles, quoi que parfois eux aussi, sûrement encouragés par leur parents criaient en coeur « no photoooo! » Ou alors « pipiiiii » ce qui contrairement à ce qu’on peut imaginer, veut simplement dire « bonbon »

Jolie rencontre

J’ai entre autre fait connaissance avec une mamie du village. Elle avait l’air renfrogné voire vraiment pas commode, et la première fois que je l’ai croisée j’avais mon appareil à la main et elle a marmonné quelque chose, que j’ai bien pensé être une insulte! Et puis… la magie a opéré. Elle est revenue, a fait tomber le bidon qu’elle avait sur la tête, je lui ai ramassé, elle m’a au début regardé d’un oeil méfiant, puis m’a serré la main et m’a dit « karibu » (bienvenue) en désignant sa porte! Quelle surprise! Je suis entrée quelques instants et puis nous l’avons recroisée plusieurs fois, elle semblait ravie. Au départ elle ne voulait pas que je la photographie, mais comme elle me faisait des signes que j’interprétais comme « non, je ne suis pas belle », je l’ai détrompée , lui lançant de grands « whaow » (qu’elle répétait en riant) en caressant son visage et elle a fièrement prix la pose. Comme quoi et comme souvent, il faut mériter certains moments et ne pas s’arrêter à la première impression.

Je pense que certains touristes ne se comportent pas bien et la population reste méfiante. D’autant plus que le peuple de Zanzibar a beaucoup souffert …  J’y pense, portez des vêtements respectueux des coutumes locales dans le village. Pas de short ou jupe courts, et on se couvre les épaules avec un foulard ou un paréo si on est dénudé (ce qui d’ailleurs est recommandé pour le soleil!). Personne ne vous dira rien sinon, mais c’est quand même mieux pour s’intégrer…

Les Masaï

Mais que font donc les Masaï, ces guerriers gardiens de troupeaux au bord de la plage? Et bien se sont des sortes de travailleurs saisonniers!

La vie n’est pas facile en Tanzanie alors certains d’entre eux, souvent de jeunes hommes (mais aussi des familles entières) quittent les leurs pour quelques mois et vont vendre de l’artisanat sur les plages dans l’espoir de pouvoir ramener ensuite un peu d’argent chez eux. On en trouve également beaucoup dans les hôtels, à la réception ou comme gardiens.

Les voir, comme ça avec leurs beaux vêtements rouges est une vision surréaliste qui frappe tout de suite dès qu’on arrive. Ils sont vraiment super sympas. On en croise plusieurs chaque jour sur la plage et chaque fois en plus du « jambo » on a droit  au « check » lors duquel  ils claquent des doigts. Bien sûr ils nous proposent inlassablement  leur babioles. Si on accepte de regarder alors ils sortent leur tissu rouge qu’ils étalent au sol et y disposent leur artisanat. Bracelets, colliers, plats etc le tout vendu bien plus cher qu’il ne devrait! Un petit bracelet de perles qu’on pourrait faire nous même pour trois fois rien est souvent proposé pour 5$ (je ne vous parle même pas du prix des gros!)! Bien sûr il faut négocier, mais ils sont assez durs en affaires. On a acheté quelques souvenirs, parfois plus pour leur faire plaisir que réellement par besoin! A part ça, même si on ne veut rien acheter ils sont toujours ravis de taper la discute ou de faire des photos, alors c’est vraiment agréable.

Nous avons sympathisé avec certains d’entre eux, comme Maïko, à Nungwi, qui a marché une dizaine de kilomètres en bord de plage avec nous (juste comme ça, alors qu’on lui avait dit qu’on ne voulait rien acheter). L’occasion de parler de nos pays. Il nous a posé plein de questions sur la France (qu’il ne savait pas où situer) et nous a parlé de leurs coutumes. Il a trouvé ça cool qu’on puisse vivre en couple sans se marier. Lui, devra offrir 15 vaches en dot à la famille de sa femme plus de l’argent, alors pour l’instant il ne se marie pas. Vraiment intéressant ces moments de partage. Nous avons d’ailleurs gardé contact sur whatsapp 😉

Une autre rencontre Masaï, celle ci avec une famille. J’étais subjuguée par la beauté des femmes et des enfants et je n’osais pas demander de faire de photos surtout qu’on ne voulait rien leur acheter! J’avais peur qu’ils le prennent mal… Puis, dans le village de Nungwi nous avons vu une famille avec un magnifique bébé. Je me suis approchée, ils parlaient un peu anglais, et puis au bout d’un moment je leur ai posé la question qui me brûlait les lèvre « Photo? » Ils ont dit oui tout de suite. Il y avait la maman , le papa, la grande fille de 8 ans et le bébé de 10 mois. Ces enfants étaient d’une beauté…

Nous avons passé un peu de temps en leur compagnie plusieurs fois, et ils nous ont même confié les enfants un moment! D’ailleurs ils nous ont proposé d’emporter le bébé en France!! Et je pense que c’était sérieux! Si c’était si simple, elle était si craquante et si sage…

Je ne le savais pas encore mais nos chemins allaient se croise de nouveau en 2018 (voir voyage en Tanzanie) !

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Au bord de quelle plage loger?

L’île n’est pas immense (80X30KM je crois) mais il y a tout de même un grand choix de plages. Nous avons testé la côte Est, et le Nord, soit les deux points principaux.

En résumé:

-Si vous aimez les gros complexes hôteliers de style plutôt moderne (même si on en trouve quelques uns de plus petits), si l’ambiance touristique  vous plait, si vous n’êtes pas contre partager la plage avec d’autres touristes (ce n’est pas la côte d’Azur mais on est rarement seul) et que vous voulez vous baigner  à toute heure, choisissez Nungwi  au Nord (ou autre plage proche comme Kendwa etc). Il  y a peu de marée, la plage et un village avec quelques boutiques souvenirs.

Nous avons trouvé l’endroit beau, mais au risque de paraître blasée (ce qui n’est pas le cas!) des plages comme ça, on en voit un peu partout dans le monde. Et puis comme vous l’avez compris nous n’aimons pas trop tout ce qui fait trop touristique. J’avais lu que le snorkeling était sympa en face de l’hôtel « Langi-langi », voisin du nôtre, et bien… Il n’y avait absolument rien de rien à voir! Enfin si quelques belles étoiles de mer quand même!

Nous avons passé 3 nuits à Nunwi seulement car je savais d’avance que ce ne serait pas le lieu qui nous plairait le plus. Simplement nous voulions voir et nous faire notre propre idée. Pour le coup c’est l’endroit où aller si on veut faire les fainéants, car chaise longue, plage et piscine sont les activités principales.

Sinon, si comme nous vous appréciez plutôt les petits hôtels de style local, si vous n’êtes pas contre marcher un peu pour trouver l’eau lorsqu’elle s’est retirée une partie de la journée, si vous n’avez pas besoin de boutique et que vous aimez avoir l’impression d’être seul au monde tout en étant spectateur de la vie locale, alors Jambiani  est fait pour vous (ou les autres plages de la côte Est, comme Paje,  mais attention vers Uroa nous avons vu des tonnes d’algues noires sur la plage!! Ca dépend peut-être de la saison, mais là c’était impraticable!)

La marrée au lieu d’être un inconvénient (comme je l’ai souvent lu!) est pour moi un réel avantage qui fait toute la différence. Cela offre tout au long de la journée des paysages féeriques avec l’eau qui change de couleur en permanence. De plus, les locaux (enfants mais aussi adultes)  sont très présents. J’ai été complètement émerveillée par cette plage, chaque jour je répétais au moins dix fois « c’est magnifique » et je ne lâchais mon appareil photos jamais bien longtemps! Parfois on se posait sur la chaise longue, et puis nous étions inlassablement attirés en bas sur la plage où forcément quelque chose se passe!

La palette de bleus est impressionnante, parfois on dirait que ça a été retouché tellement c’est vif! Souvent les photos mettent en valeurs des endroits pas forcément terribles, là c’est l’inverse, elles ne rendent pas justice à la réalité.

Notre hôtel était idéalement situé , au sud de Jambiani, là où il y a peu de champs d’algues et nous marchions des heures à marrée basse au milieu de ce paysage blanc et bleu, nous baignant dans des piscines naturelles d’eau chaude et transparente… La marrée part entre 500m et 1 km  ce qui laisse un beau terrain de jeu. Mais nous n’avons jamais trouvé le chemin trop long car c’est tellement beau…

Tout ça pour dire que c’est un endroit exceptionnel, et je ne pense pas qu’on retrouve ça  dans plusieurs endroits au monde.

Juste un point: il y a des lieux où  des champs d’algues sont cultivés. Forcément à ces endroits là c’est un peu différent car quand l’eau se retire elle ne laisse pas apparaitre uniquement le sable, mais aussi ces algues. Cela n’empêche pas pour autant de marcher et d’aller se baigner, mais c’est juste un peu moins agréable (attention où on met les pieds). Par contre c’est sympa de voir les femmes y travailler.

Nous avons également pu observer la vie sous marine sans masque ni tuba, juste à travers les quelques centimètres d’eau! Etoiles de mer à gogo, juste magique! Ainsi que quelques petites choses bizarres

Côté village, Jambiani offre beaucoup également, car il s’étend sur 6 km le long de la plage! Certes on transpire un peu car à l’abri des maisons on ne sent pas le vent, mais ça vaut le coup.

Tout ceci a été couronné par le fait que nous avons eu le plaisir de séjourner  10 nuits sur le 15, dans un hôtel comme nous en fréquentons peu… Le  « Coral Rock ».

Le déclencheur de ce voyage a été une proposition de partenariat avec cet hôtel qui nous a fait bénéficier d’un prix spécial. Quoi qu’il arrive regardez sur booking  car j’ai vu de belles réductions avec des chambres entre 50 et 80$. Ceci dit, même au prix fort (à partir de 100$)  si on peut se le permettre, cet hôtel vaut le coup! Pour moi, (et je ne dis pas ça à cause du partenariat car j’ai prévenu que c’est sans langue de bois!) cet hôtel est un  des meilleurs hôtels (pour ne pas dire « le » meilleur) de l’île dans la même gamme de prix (plus cher il doit y avoir des trucs dingues c’est sûr).

C’est un petit hôtel de 18 chambres, avec des niveaux de confort différents. Nous avions la chambre premier prix, qui, plutôt confortable n’était pas non plus luxe. Il y a parfois des choses qui clochent (clim qui fait du bruit, serviette oubliée, erreur dans la facture) mais franchement, on oublie tout avec la vue et la gentillesse du personnel!

Le point fort de l’hôtel ce sont ses extérieurs. Une piscine et plusieurs coins pour se reposer qui surplombent l’eau (l’hôtel est construit sur le corail en lisière des vagues). Même quand c’est complet c’est calme. Le restaurant est très bon et pas hors de prix (entre 6 et 9€ le plat), et ça vaut le coup d’attendre pas mal de temps pour être servis car tout est fait maison, même le pain! Le velouté de crustacés et les poulpes et calamars grillés sont une tuerie!  Comme je l’ai dit plus haut sa situation est idéale car en fin de plage vers le sud du village ce qui fait qu’il y a très peu de monde à part les locaux, et le lagon est juste sublime particulièrement à cet endroit.

Où que vous séjourniez je vous conseille d’aller y faire un tour pour manger à l’hôtel ou simplement vous baigner devant.

Bref cela a vraiment été un petit coin de Paradis pour nous…

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Stone Town

Stone town est le quartier ancien de Zanzibar city. Il est riche culturellement (et architecturalement) car il a bénéficié des influences dues à son histoire mouvementée, c’est pourquoi il est classé au patrimoine de l’Unesco. Nous y avons passé une nuit et une journée. Cela nous a paru suffisant. Vous pouvez rester deux jours si vous voulez visiter tous les musées et monuments.

Pour découvrir la ville, c’est très simple (contrairement à ce que vous dirons les guides qui vous accosteront): il suffit de se perdre dans les ruelles! A l’aide du gps « map » sur le téléphone on pouvait simplement jeter un oeil de temps en temps pour savoir où on était. Nous avons logé à l’Hotel Funguni Palace, le moins cher que j’ai trouvé avec une salle de bain privée (35$ sur booking). C’est pas l’extase mais il est bien placé et propre. Nous avons fait l’impasse sur les musées, et nous sommes simplement imprégnés de l’ambiance des ruelles décrépies et colorées. Nous avons été très surpris du calme qui y régnait! On s’attendait à ce que ça grouille comme à Varanasi en Inde ou Hanoï au Vietnam, mais pas du tout. Il y a profusion de boutiques pour touristes, alors pour faire des achats c’est le bon endroits (toujours avec négociation!) Voici quelques tableaux de vie photographiés discrètement…

Nous sommes allés également au marché de Darajani. Sympa, mais compliqué pour les photos tant les gens fuient, et les épices trop joliment emballées ne semblent être là que pour les touristes…

Près de notre hôtel il y avait un marché aux poissons

Le soir nous avons bu un verre au grand restaurant qui surplombe l’eau sur le port des jardins Fhorodani et admiré le coucher de soleil…

Puis, dégusté quelques brochettes sur les stands qui s’y installent chaque soir. Très bon, mais attention aux arnaques! Tous servent à peu près la même chose mais ne pratiquent pas les même prix! Rien n’est affiché bien sûr alors il faut vraiment demander à chaque fois avant d’être servi. Pour exemple nous avons demandé à un premier stand et les prix étaient environ 2000 shillings les brochettes, 1€, raisonnable, nous en avons pris deux. Puis, nous avons voulu tester un autre barbecue (et leur faire plaisir car tous viennent alpaguer le client) et nous avons pris deux autres brochettes. Là, imaginez notre surprise quand on nous en a demandé  7000 l’unité! Même prix qu’au restau et clairement ça a été annoncé à la tête du client…

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L’intérieur de l’île:

Je crois que très peu de voyageurs découvrent cet autre visage de zanzibar! Ou alors juste en passant au travers des vitres de leur voiture.

Lors de nos déplacements en dala-dala, j’ai été émerveillée d’apercevoir de petits village traditionnels à la terre orangée et aux maisons faites de cette même matière. C’était fabuleux, j’étais attirée comme un aimant par cette image de l’Afrique!

Nous avions pensé prendre un de ces dala-dala en nous arrêtant au hasard, puis nous avons opté pour la location de scooter (on adore ça!). Nous avons emprunté un de ces engins au village de Paje pour nous apercevoir plus tard qu’il y avait deux loueurs à Jambiani! Comptez autour de 15$ la journée.

Nous sommes partis au hasard des routes et nous sommes arrêtés ici et là au feeling. Les gens nous regardait d’un oeil fort surpris (confirmation que personne ne vient par là) et durant les 150km que nous avons parcouru nous avons été sans cesse salués de grands signes et de « jambo ». Niveau photos toujours aussi difficile! Les gens partaient parfois même se cacher dès qu’ils voyaient mon appareil! Il y a une croyance qui veut que la photo pourrait voler l’âme… Une fois on m’a demandé de l’argent en échange.

Pour la petite histoire, vous verrez ci-dessous la photo d’une dame  dans le petit restaurant où nous avons mangé le midi (prix imbattable!). Au départ j’ai photographié les plats et je voyais bien qu’elle se tournait  de dos « au cas où ». Puis une autre femme qui était là, a discrètement sorti son portable et l’air de rien a tenté de faire une photo de nous en train de manger (preuve que les touristes sont rares dans le coin)! Antony en riant s’est vite caché sous la table disant « no photo!). Tout le monde a éclaté de rire! Ensuite, comme bien sûr on s’est laissé photographier, cette dame a également pris la pose. Comme quoi, faire des portraits c’est possible , simplement il faut qu’il y ait une sorte de confiance ou de connivence avec la personne (et on le comprend!)

Cette journée fut géniale et j’ai plein d’images couleur ocre dans la tête!

Je vous remercie de m’avoir lue, et vous invite à laisse vos commentaires et questions ci-dessous, j’y répondrai avec plaisir. Retrouvez plus de photos sur ma page facebook

D’ailleurs, avez vous aimé cette nouvelle façon de vous raconter notre périple après coup et en résumant? Manque t il quelque chose?

A très vite pour de nouvelles aventures 😉

Comme toujours n’oubliez pas la vidéo du voyage, ainsi que le portfolio des reportages photos

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