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Moto trip dans le nord Vietnam

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Le nord du nord-Vietnam est connu pour ses paysages de rizières et de montagnes, et pour les nombreuse minorités ethniques qui s’y trouvent. Il y en a 54 au total, elles ont chacune leur culture, leur mode vie, leur vêtements et leur langue. Les groupes les plus importants sont les  Thaïs (noirs, blancs, Tay, Nung),  les Hmongs (bleus, fleuris, noirs), les Phulas aux foulards verts, les Daos rouges, etc etc elles sont nombreuses et très franchement difficile de s’y retrouver car parfois les variante de costume sont subtiles !

Nous nous sommes concentrés sur une partie du nord  avec un morceau le l’ouest et un morceau de l’est , en allant tout près de la frontière chinoise.

Nous avons tenté ici quelque chose de tout nouveau : un road trip d’une douzaine de jours en moto !

Liberté et autonomie totales quoi de mieux pour découvrir des endroits reculés ?

Nous avons quand même hésité car promettait d’être bien fatiguant et plein de surprises (bonnes ou moins bonnes!). Sinon nous pouvions nous déplacer en bus, mais impossible de nous arrêter où bon nous semble et obligation de suivre un rythme « établi »…

Nous avons défini un itinéraire « idéal » sur ces 15 jours (où nous ne ferons que passer à Sapa, l’endroit le plus connu) et récupéré un contact fiable pour la location de la moto. J’ai pu réserver par email et même négocier le prix contre un peu de pub sur mon site 😉

Pour les hébergements aucune réservation car impossible d’être sûr de notre vitesse de progression. Nous avions seulement une liste d’étapes possibles où normalement on devait pouvoir trouver à se loger.

Il est très difficile de trouver des infos sur cette partie du Vietnam. Les guides tel que « le routard » n’en parlent quasiment pas (sauf les grands points comme Sapa) et en faisant des recherches sur le net on tombe inlassablement sur des sites d’agences qui organisent des tours… D’ailleurs tous les touristes croisés étaient avec un guide, un chauffeur, ou les deux! Ils ouvraient des yeux ronds quand on disait qu’on était seuls et en moto!

Infos pratiques :

-Location de moto au « Flamingo » dans le centre d’Hanoï, sérieux, fiable, réservation possible par email. Il sont une hotline 24/24 en cas de problème et donnent quelqus trucs pour réparations éventuelles (chambre à air, bougies etc) Les prix varient en fonction du type de moto choisi (nous une Honda Futura à 10€/jr).

-Pensez à votre permis international (reconnu au Vietnam depuis fin 2014)

-En gros on a suivi la très bonne et belle route 32 jusqu’ à Sapa, puis d’autres un peu plus difficiles ensuite (trous, boue etc). Rien de méchant dans l’ensemble mais même quand la route est belle, toujours être prêt à rencontrer des buffles, poules ou cochons en plein milieu!

-Aucun souci pour faire de l’essence.

-Une application GPS hors ligne peut être utile (ou une carte routière bien sûr). Nous avons utilisé Sygic. Sinon on peut demander son chemin bien sûr mais parfois il vaut mieux écrire le nom de la destination plutôt que de le dire car niveau accent c’est chaud!

-Aucun souci pour trouver des hébergements sur nos étapes. Les hôtels sont corrects, plutôt modernes, seules les salles de bain manquent  souvent d’entretien (mais il y a de l’eau chaude!). Électricité et wifi partout, on ne s’y attendait pas!

-Notre parcours avec temps de trajet et hébergements :

Départ Hanoï

1- Nghia Lo : 6H pour 200km (de route effective) Hotel Muong Lo 280 000vnd (11€) + p-dej 70 000 (du moins c’est ce qu’on nous a annoncé mais au final le matin on nous faisait signe que non!)

2- Tu Le : 2H pour 50km. Hôtel Pho Nui 250 000 la chambre (10€)

3- Mu Cang Chai : 2H  50km(mais beaucoup plus car nombreux arrêts photos!) Logement chez l’habitant chez M. Tù 100 000/pers (soit 8€ à 2) + 50 000 petit déj + 150 000/pers repas du soir (soit 12€) repas copieux mais un peu cher pour être à la table de l’habitant…

4-Sapa : 4H pour 145km. Sapa Lodge Hotel, 25€ très confortable, très bon petit déj et superbe vue.

5-Bac Ha : 2H30 pour 100km Hotel Ngan Nga, chambres à 200 ou 300 000, correct un peu vieillot, mais on y mange très bien. Une soixantaine de km pour promenade vers  Ban Lien

6- Can Cau (marché)  30mn pour 20km,  puis   4H, 110km  pour Thong Ngyen. Hôtel « Pan Hou village » 50$, bel endroit mais trop cher pour le « service »!

7- Ha Giang 2H30 pour 70km (20km de Ha giang en fait) Hotel Huong Tra, 250 000: crado! Puis 60km aller et retour pour Quan Ba, 2+2H

8- Normalement prévu Retour en bus de nuit  vers Hanoï (avec la moto !) 8H. Mais finalement retour en moto   7H30, 300km

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Carnet de Route :

Nous avons rejoins Hanoï en train depuis Ninh Binh (pas mal, mieux que le bus je pense). Nous avons passé une nuit chez Huong de l’agence « Parfum d’Automne ». Je vous avais annoncé que c’était une chambre d’hôtes et c’est comme ça que c’est dit sur leur site mais…. ça n’en est pas une ! Pfff ! Dommage ! Ca ressemble à une maison mais c’est en fait un petit hôtel de 5 chambres et même si les repas se prennent dans une cuisine c’est entre nous. Bref la chambre est très grande et propre, on était bien quand même. Une fois nos sacs posés nous sommes repartis faire un tour dans la ville en direction du Flamingo où nous devions récupérer la moto vers 17H. La chambre est vers le temps de la littérature et Flamingo dans le vieux quartier, il nous a fallu faire 2km. La ville grouille, c’est bruyant, chaud, épuisant ! On verra ça mieux quand on y passera deux jours. Nous avons récupéré notre moto comme convenu auprès de l’agence puis sommes retournés à l’hôtel (pas simple de retrouver le chemin !!!) Nous nous sommes couchés un peu inquiets de la façon dont on arriverait à attacher nos gros sacs sur notre monture, après un repas pantagruélique à notre… hôtel (je ne sais plus comment il faut dire). Les repas coûtent 120000/pers (5€) et il faut réserver car c’est fait à la demande et menu unique (là oui c’est comme une chambre d’hôte et on mange dans la cuisine) .

JOUR 1 : d’ Hanoi à Nghia Lo :

C’est un coup de tonnerre qui m’a réveillé ce matin là ! Mince ça commence bien… Heureusement il ne pleuvait pas fort et nous avons pu partir comme prévu vers 8H. Nous avons réussi à ficeler nos deux  sacs à l’arrière de la moto (nous en avons laissé un petit avec quelques affaires inutiles pour le nord, car nous revenons ensuite au même hôtel ), finalement ça va, rien de compliqué ! Ouf ! En tous cas on est bien contents d’avoir nos sacs étanches au moins on ne se préoccupe pas de ça. On avait un look terrible en partant 😉

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Il nous a fallu rouler sur une grande artère environ 1H (sous quelques gouttes de pluie) pour sortir vraiment d’Hanoi. Puis nous avons traversé divers villages. Nous sommes partis avec une carte routière achetée sur internet, mais nous avons au final utilisé l’application gps « Sygic » qui fonctionne très bien et ce sans connexion internet. J’avais une petite pochette plastique transparente pour le téléphone (en cas de pluie) et si besoin je vérifiais la route. Nickel, en plus c’est presque toujours tout droit. Au bout de 3H nous avons fait une pause repas dans une petite échoppe comme il y en a beaucoup en bord de route et mangé une « Pho » (soupe) de bœuf et nouilles. La seconde partie de route a commencé à grimper et à serpenter et les paysages sont devenus splendides avec des cultures de riz et de thé cote à cote à flan de montagne. Un délice pour les yeux, surtout avec ce temps couvert mais lumineux qui rendait le vert encore plus éclatant. C’est à 20km environ de l’arrivée qu’il a commencé à pleuvoir assez fort, mais ça ne nous a pas beaucoup freiné, même si malgré les ponchos on a pris une bonne douche ! Nous nous sommes arrêté quelques fois faire de l’essence et nous avons pu remarqué que plus nous progressions plus les gens étaient souriants et « intéressés » par nous.

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Arrivés à Nghia Lo, nous avons vite repéré deux hôtels (en fait il y en a 3 ou 4). Finalement un seul été ouvert, le Muong Lo. A la réception, deux femmes et un homme, mais personne ne parlait un mot d’anglais, alors nous avons communiqué à l’aide d’une application de traduction sur le téléphone ! J’écrivais en français, ça traduisait, je leur faisait lire etc. Bref on s’en est sorti et ça faisait bien rire le personnel. Les chambres sont à 280 000 (11€) ou 350 000. Les moins chères ont deux lits séparés, allez savoir pourquoi c’est moins cher… Tan pis on fait lit à part hahaha. Nous avons essayé de négocier, mais impossible…

La chambre était grande et propre (bon c’est un peu défraîchis, mais ici il faut pas chercher du grand confort). Il y a la clim, un ventilo, un mini frigo, une bouilloire, wifi, et vue sur les rizières, que demander de plus pour 11€ !

A peine arrivés vers 15H30 même fatigués et malgré une pluie fine nous sommes aussitôt ressorti nous balader une bonne heure à pieds tant le paysage est magnifique ici. Nous sommes dans une plaine de rizières, certaines vertes, d’autres jaunies, d’autres avec des ouvriers en train de récolter, le tout avec une belle lumière et du brouillard sur les montagnes autour…. J’en était totalement émerveillée. Ici l’ethnie majoritaire est celle des Thaï, on a pu voir certaines personnes en tenues traditionnelles. Les sourires que nous avons récoltés sur le chemin nous ont fait oublier combien nous étions fatigués par cette journée !

Pour moi c’est là que le « vrai » voyage a commencé, c’est là que j’ai senti cette émotion et cette excitation que j’aime tant en voyage et que je n’avais pas encore pu vivre sur la première étape, même si c’était sympa 🙂

JOUR 2 : autour de Nghia Lo

Nous sommes partis en moto le matin pour essayer de trouver les arbres à thé centenaires et une source d’eau chaude. Difficile de trouver car on trouve très peu d’infos sur le net, à savoir que lorsque c’est cité c’est par des tour opérateurs qui donne leur programme mais pas d’indication pour y aller bien sûr. Comme en plus personne ne parle anglais ici… J’ai réussi à avoir le nom du village « Suoi Giang » et le gps nous y a emmené, à une quinzaine de km ! Bravo ! La route est très belle, elle serpente pour monter en altitude et offre de belles vues sur les champs de thé. Arrivés à Suoi Giang nous ne savions pas vraiment où aller, et nous sommes arrêtés près d’une école histoire de pouvoir admirer les costumes des gens. Cet endroit est habité par H’Mong et ils portent des vêtements colorés, très jolis. C’est assez irréel de les voir ainsi ! Par contre leur attitude nous a laissé assez perplexes… Peut-être autant qu’eux l’étaient en nous voyant en fait ! On avait beau leur sourire ils restaient de marbre sans aucune expression ! On ne saurait dire si on les ennuyait, si ils étaient timides, curieux, ou pas contents. Seuls quelques enfants nous ont souri (très peu) et une mamie a dit plein de choses à Antony en riant et lui touchant les bras ! Je crois que ses poils la faisaient marrer 🙂 On est ensuite tombés par hasard sur des arbres au tronc épais et tortueux, mais pas très haut qui ressemblaient en effet à des théiers centenaires. Nous ne sommes pas restés plus longtemps ne sachant trop comment nous comporter avec les habitants!


En redescendant nous avons cherché la sources (sans vraiment d’info) et tout d’un coup j’ai aperçu un panneau avec une photos de femmes se baignant, du coup on est entrés dans un petit village, thaï cette fois, avec des maison sur pilotis et avons trouvé la source. Bon on l’a vue, mais de la à s’y baigner… c’est pas très grand et l’eau stagne un peu… On a croisé une mamie qui pêchait, je lui ai fait signe pour lui demander si je pouvais la photographier, elle a dit oui, puis a réclamé de l’argent… bon… on a fait comme si on ne comprenait pas. Pas cool.

Par contre à Nghia Lo même, les gens sont sympathiques et accueillants, nous avons pu le vérifier l’après-midi avec une grande promenade dans les rizières. Le paysage ici a vraiment quelques chose de spécial. La lumière y est particulière même aujourd’hui sous le soleil écrasant (au passage c’est un four ici, on a cramé!). Je n’arrête pas de m’émerveiller de tant de beauté. En plus c’est vraiment super car les gens sont dehors affairés à ramasser du riz ou à labourer avec des buffles, les enfants jouent, et quand on passe on nous fait coucou. Dommage qu’on ne puisse pas communiquer du tout… Même le peu de mots qu’on a réussi à apprendre ne nous sert à rien car visiblement on ne sait pas prononcer, ils ne nous comprennent pas ! (« bonjour »  et « merci » ça va quand même 😉 )


JOUR 3 : marché et de Nghia-LO et route vers Tu Le

Nous avons vu tout ce qu’il y avait à voir dans le coin, sauf le marché que nous faisons très tôt le matin avant de partir pour Tu Le.

Il y a pas mal de petits magasins et de vendeurs ambulants (ça ne ressemble pas à un marché comme on le connaît). La ville est plutôt agréable et on y trouve de tout. C’est assez paisible, les gens font des achats ou sont assis et boivent le thé ou fument dans des pipes à eau faites en bambous (les hommes). On peut voir pas mal d’étals de viande, comme ça exposée en plein air, c’est assez étrange pour nous, mais ici c’est partout pareil. Et encore plus surprenant sur certains on reconnaît des têtes de chien… Eh oui une partie de la population en mange…

En général les gens acceptaient que je les photographies et quelques mamies étaient même très contentes et riaient en me tapant l’épaule.

Sur ces deux jours nous avons juste aperçu deux touristes avec un guide, bon début.


Le trajet pour Tu Lé a pris 2H environ, et nous avons encore eu droit à de beaux paysages. La route serpente, monte et descend, entre rizières bien vertes, montagnes et rivière; vraiment superbe.


Arrivé à Tu Lé nous sommes allés à L’hôtel Pho Nui demander les prix et visiter. Nous pensions aller en voir un autre puis quand nous avons fait mine de partir voir ailleurs la fille a baissé le prix, alors nous avons décidé de rester. C’est mignon, la chambre est grande, avec clim, ventilo, frigo et wifi, le tout pour 250 000 soit 10€.

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Tu lé est un village  étiré le long de la route. Ce n’est pas très grand mais tous les magasins et « bars » ou « restaus » sont tous alignés et l’atmosphère est agréable. Comme Nghia Lo c’est dans une cuvette, mais plus petite, ainsi nous sommes au milieu des rizières, bien vertes cette fois, entourés de sommets. Une rivière et plusieurs ruisseaux passent entre plusieurs groupes d’habitations, les enfants jouent nus dans l’eau, c’est très agréable. Nous avons mangé, comme toujours sans savoir vraiment ce qu’on va avoir et combien on va payer (en même temps en général il n’y a qu’un ou deux plats) ! C’était très bon, (du porc et du riz) et pas cher, 70 000 pour deux (quasi 3€). Ensuite nous sommes allés balader à travers rizières, les enfants nous saluaient ; Par contre encore une fois j’ai voulu photographier une grand-mère et elle a demandé des sous… Ca fait râler… Ici je m’éclate pas sur les portraits…. Pourtant nous sommes les seuls touristes, on est sans guide, on s’éloigne des routes, bref on pourrait penser trouver de l’authenticité, mais non. Je crois qu’ils sont habitués à voir des touristes justement avec des guides et à les accueillir parce qu’ils sont payés pour ça. C’est vrai que dans tous les programme d’agences il y a des moments, des repas ou des nuits chez l’habitant et les gens sont enchantés de leur l’accueil. Mais la différence c’est qu’ils ont choisi d’avoir un contact avec les touristes et en font une activité…

Pour ça je peux dire que vraiment l’Indonésie nous manque…

JOUR 4 : de Tu Le à Mu Cang Chai

Nous avons décidé de ne rester qu’une nuit à Tu Lé, nous en avions fait le tour (et après réflexion une journée aurait suffit sans forcément s’arrêter dormir).

Départ vers 7H de façon avoir une bonne lumière pour les photos car nous nous attaquions à la route dite « des photographes » soit les rizières de Mu Cang Chai ( avant d’y arriver en fait) qui sont classées au patrimoine national. C’était bien tenté sauf que la météo n’était pas avec nous et nous avons eu une journée de crachin… Vraiment pas top pour les photos… tout est un peu palot. Dommage car les paysages sont vraiment grandioses.


Tout d’abord on passe le col de Khau Pha, qui nous offre une vue sur la vallée; il fait frais la haut ! Puis on attaque de magnifiques paysages de rizières en terrasses. Incroyable que l’homme ait pu faire tout ça ! Ce sont des montagnes entières qui sont sculptées. Pour apprécier les plus beaux paysages il faut s’éloigner de la route principale et aller dans les villages comme La Pan Tan ou Che Cu Nha. Pas évident les chemins grimpes très raide et il a fallu la plupart du temps que je suive la moto car à deux avec les sacs ça montait pas ! Pffff sacré sport j’ai du faire 2 ou 3KM de côte! Enfin ça vaut le coup, ne pas y aller c’est vraiment tout rater car de la route on ne voit pas tout.

Outre ces beaux panoramas il y a aussi les H’Mong qu’on voit un peu partout marcher avec leur costumes colorés et leur sacs à dos en rotin. Coté relationnel c’est toujours compliqué. Soit on nous sourie, soit on nous ignore, soit on nous dévisage sans aucune expression. Quasi personne ne veut se faire prendre en photos. Dommage… On dirait qu’il ont peur de l’appareil ! Un jeune maman m’a laissée photographier son bébé mais pas elle. Une autre m’a laissé faire quelques clichés alors qu’elle triait des grains de maïs mais n’a jamais voulu me regarder en fasse pour que je fasse un portrait. Seul un joli papy a pris la pose. Je crois que comme beaucoup de minorité ils sont assez méfiants et sauvages.

Arrivés à Mu Cang Chai nous sommes allé chez M. Tù qui reçoit les touristes pour un hébergement chez l’habitant. Une joli maison Thai où on trouve une grande pièces avec des sortes de « cabines » chambres tout autour, séparées par des cloisons et des rideaux. Il y a une salle de bain commune à l’extérieur et on peut manger sur place. Il y a 5 chambres mais nous avons été les seuls touristes ce soir là. M. Tù et sa femme ne parlent pas anglais (vraiment quelques mots) alors on parle par mimes, pas simple ! En tous cas c’est bien agréable comme endroit. La maison se trouve après le pont en empruntant la route à gauche ensuite c’est sur la droite à coté d’un homestay (on a faillit se tromper!). Au pire faut demander, les gens le connaissent. En tous cas ils sont adorables et le repas du soir est super bon ! Un grand plateau avec des nems (ceux là n’était pas fait dans des feuilles de riz mais dans de vraies feuilles), de la soupe aux légumes, de la viande de porc, une sorte de pain de viande, des légumes verts , des frites et du riz. Miam ! Nous avons découvert à cette occasion leur façon de boire de l’alcool et de trinquer, autant vous dire qu’on s’est marrés ! Dès qu’on s’est assis à table M. Tù nous a servi un petit verre (comme un verre de digestif) d’un alcool transparent légèrement jaune (un alcool à base de petites pommes acides), et là il le lève et dit « Suc suc khoe » (prononcez Chouc chouc khoé) puis il dit « cul sec » ! (Oui il connaît quelques mots de français). Bon, ok, cul sec. Et on se serre la main! On commence à manger, et puis toutes deux minutes « suc suc khoe » ahahah ! Heureusement qu’ici il fait un poil plus frais parce que là ça nous a bien réchauffé cette histoire ! On a du boire au moins dix verres si c’est pas plus (enfin moi j’ai un peu triché). On avait l’impression que c’était très fort mais finalement je pense pas tant que ça. (j’ai eu un léger mal de crane en me couchant quand même)

Ca nous a bien plus de partager cette soirée avec eux et encore une fois on s’est rendu compte que le contact avec les gens nous manque ici…


Jour 5: de Mu Cang Chai à Sapa:

Réveil chez nos hôtes après une nuit moyenne (matelas un peu déformé, coq sous la maison et chien pas loin) et il pleuvait assez fort. Mince ! On s’était dit que s’il faisait beau on retournait faire quelques photos ensoleillées des rizières visitées la veille. Raté. Départ pour Sapa, la pluie ne nous gênait pas tant que ça une fois sous nos ponchos. Parfois ça s’arrêtait, parfois ça reprenait mais rien de méchant. Quelques beaux paysages en route à nouveau, montagnes, rizières et plantations de thé. Sur les 10 premiers kilomètres la route pourtant d’habitude très bien n’était pas bonne. Gravas, trous, terre, et avec la pluie on a progressé lentement. Ensuite on a bien avancé, sauf un peu ramé pour le passage du plus haut col du Vietnam (1900m), le col « Tam Trong ».  Ca grimpe pas mal et longtemps, on s’est complètement retrouvés dans le brouillard pendant pas mal de temps et il faisait assez froid ! Du coup on a pas trop profité de la vue de là haut complètement cachée par les nuages.DSCF0871 [1600x1200]

Arrivés à Sapa après 4H de route, on était bien content car à force on a les fesses en compote ! Il a fallu chercher un hôtel. On avait un peu regardé sur booking et sélectionné en premier le « stunning view » mais il était complet, on en a visité deux autres, mais pas terribles, puis on a finalement trouvé une belle chambre confortable et moderne avec une vue sur les montagnes au « Sapa Lodge ». Je peux vous dire qu’on a apprécié la belle vraie salle de bain et le bon lit !

Sapa est une station d’altitude (1500m) fondée par les autorités coloniales Françaises, active pendant longtemps et aujourd’hui c’est un des endroits les plus touristiques du Vietnam. J’avais un peu peur en venant ici de me retrouver à Disney land, mais en même temps je voulais « voir ».

En effet quand on arrive on voit plein d’hôtels, de boutiques, de restaurants, le tout avec une ambiance de montagne plutôt sympa. Ici au moins on arrête de transpirer ! La vue sur un cirque de montagne et la vallée est en effet superbe. Mais je ne crois pas que ce soit plus beau que ce qu’on a pu voir précédemment. Les villages alentours sont habités par différentes ethnies qu’on peut voir dans la ville et reconnaitre en fonction des costumes (Tai, Dao, HMong etc).Fini d’être les seuls touristes! Quoi que c’était assez calme.


Dès qu’on fait un pas dehors on est alpagué par des femmes vendant diverses choses (sac, bracelets etc). C’est assez comique car elles vous accostent (en anglais ou même en français), vous proposent leurs babioles et même si vous dites non, elles vous suivent, insistent et vous supplient ! Du coup on marche dans la rue avec quatre ou cinq femmes qui nous escortent et n’arrêtent pas de nous demander d’acheter quelque chose. Franchement nous on aime pas ça en général, mais au final on a pris ça du côté du rire en parlant avec elles en marchandant deux bracelets pendant une demie heure. Elles ont des voix aiguës et parlent toutes en même temps, se plaignant si on achète à une et pas à l’autre, bref une vraie cacophonie. Mais comme je vous dis on a pris ça à la rigolade et puis là au moins ça nous a fait du bien de pouvoir parler !! Sans rire ça faisait cinq jours qu’on avait parlé à personne !

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Les touristes viennent à Sapa en général pour faire un treck ou randonnée plus ou moins longs pour visiter les environs, rencontrer les habitants et découvrir les ethnies. Le problème c’est qu’il y a tellement de touristes, tellement d’agences, tellement de guides qu’au final à mon sens il est difficile d’avoir des rencontres authentiques. De plus les circuits proposés ne sont pas toujours intéressants et hors sentiers battus comme ils le disent (mais je sais qu’il y en a qui le sont quand même) et puis tout ça a un coût, en général c’est pas donné (j’ai vu des prix à 100 $ la journée par personne) Donc mon idée  était de venir voir de quoi il s’agissait et puis de… voir.

Finalement, étant donné notre niveau de frustration au niveau des contacts humains et de la découverte de la culture et des modes de vie on a finalement décidé de faire nous aussi une randonnée ! Comme quoi il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Je me demandais comment faire, vers quel guide ou agence nous tourner pour que ce ne soit pas trop cher et pas de l’arnaque, et puis on a vu que les jeunes filles (ou moins jeunes d’ailleurs) proposent elles aussi des excursions. En même temps que la vente de leurs souvenirs elle proposent de venir chez elles dans leur village. Après m’être un peu renseignée (merci les groupes de voyageurs sur facebook !) et après avoir eu une idée de prix nous avons discuté avec une de ces filles, une Black H’Mong, expliqué qu’on ne voulait pas être avec d’autres touristes etc. Elle nous a dit, ok il faut partir plus tôt qu’eux, on randonne à travers champs et villages, puis dans mon village on sera chez moi il n’y aura que vous. Nous avons négocier à 30$ la rando pour deux, repas compris (on a pas trop insisté mais à mon avis on peut faire bien moins)

La journée (enfin plutôt demi-journée) a été plutôt agréable, nous avons marché quasi 4H dans la vallée au milieu des rizières en terrasse. Au début on était au dessus avec une très belle vue, puis on est descendus pour traverser quelques villages et finir par manger chez Lala. Les paysages sont extrêmement beaux, ça c’est indéniable, c’était sympa de pouvoir parler avec quelqu’un et poser des questions, mais on a fait le trajet type pas du tout hors sentiers battus en passant par Lao Chai, Ta Van etc (je trouve ça fou que des agences l’annoncent ainsi en le proposant même comme un treck de deux jours !! Lala nous l’a dit et nous avons vu les homestay dans les villages) . Heureusement qu’on est partis tôt au moins on a évité les troupeaux de touristes , on était seuls. Les villages traversés étaient peuplés uniquement de gens qui attendent le touriste pour vendre. Pas possible de photographier qui que ce soit, soit les femmes ne veulent pas, soit il faut payer (donc je n’ai fait aucun portrait), bref, une journée agréable mais sans plus. Le midi dans la maison de Lala c’était bien, nous avons partagé un repas simple et fait connaissance avec sa famille (elle a cinq enfants  et son mari est « homme au foyer » hahaha c’est moderne non?!). Elle nous a  expliqué comment elle fabrique sa tunique en chanvre (un an de boulot!) et montré comment elle teint le tissu avec de l’indigo (une plante), puis elle nous a proposé d’acheter différentes choses (drap, ceinture, sac etc) qu’elle tisse. Après, même si elle est vraiment gentille, à l’écoute et disponible on sent bien qu’elle fait ça souvent, et que c’est un peu une routine.


Je crois que de toutes façons nous ne sommes pas les bons clients pour ce genre de choses. Avec tout ce qu’on a  vécu en Indonésie (se faire inviter chez les gens spontanément et nos séjours chez les Mentawai) on a du mal à être épaté par ce genre de rencontres organisées. Mais je comprends que d’autres personnes en soit enchantées…

En plus pour finir on a vu qu’on aurait pu faire la même balade (et bien d’autres) seuls car c’est partout balisé et fléché ! A pieds ou à moto y a de quoi faire pour voir de beaux panoramas.

Ca ne nous a pas coûté trop cher, donc on va dire qu ‘on a bien fait de le faire. Au moins on a testé et on sait de quoi on parle maintenant. Pour moi, Sapa c’est soit à visiter seul, soit si on veut vraiment de l’authentique il faut prendre une excursion de plusieurs jours et être sûr de vraiment s ‘éloigner des villages « types ». Et puis sinon il y a plein d’autres endroits magnifiques à voir, et oui il le sont autant et même plus que Sapa!

Nous avons eu bien chaud au soleil durant cette matinée (nous devrions avoir un para..sol comme Lala) et nous avons été surpris de retrouver de la fraîcheur, de la pluie et du brouillard en remontant à Sapa ! Aprem repos à flâner et à faire quelques achats dans la station (il faut bien bien négocier on peut parfois diviser le prix par 10!!).

Jour 6: De Sapa à Bac Ha:

A Sapa,  nous avons hésité à rester une nuit encore et à faire une journée de ballade seuls, ou à partir vers la prochaine étape à savoir qu’on avait une journée à tuer pour attendre le jour d’un marché local. C’était quitte ou double. On a décidé de partir, et on a fait le mauvais choix car ensuite, arrivés à Bac Ha après 2H30 de route nous nous sommes aperçu qu’il n’y avait pas grand chose à faire sur place ! On pensait pouvoir flâner dans les villages autour, mais en fait ils se limitent à quelques maisons avec rien de plus…

Sur la route nous avons fait une rencontre complétement irréelle; Au détour d’un virage, sur une route de montagne sinueuse et qui grimpe, nous nous sommes retrouvé face à un groupe d’enfants, tous petits, certains pieds nus, leur cantine à la main en train de marcher. Incroyable! Le plus petit semblait avoir un an et demi, le plus vieux trois ou quatre ans maximum… C’était au milieu de nulle part, pas de village à moins de plusieurs kilomètres…. On s’est arrêté, au début ils avaient un peu peur, puis groupés, postés face à nous ils ont finalement prix plaisir à faire quelques photos, puis s’en sont allés avec de grand signes d’au revoir. Rencontre magique…


Il y a plusieurs hôtels (c’est assez touristique, surtout pour le marché du dimanche), nous avons réussi à négocier le notre à 150 000 soit 6€ (le proprio nous a dit de ne le dire à personne, alors chuut ça reste entre nous) , au moins on fait des économies !

Jour 7: Bac Ha

Du coup on a rempli notre journée devinez en faisant quoi? De la moto!! Sur la route en direction de Ban Lien il y a quelques beaux panoramas (moins beaux que ceux qu’on pu voir avant quand même). Et surprise en arrivant dans ce village (où il n’y a absolument rien!) on a été invités! En passant en moto il y avait deux femmes à la fenêtre d’une belle maison Thaï et elles nous ont fait de grand sourires et signe de la main. Ni une ni deux, j’ai dit on s’arrête et on va trainer devant chez elles! Opération réussie une des deux nous a fait signe de monter (ce sont des maisons sur pilotis). Nous ne sommes pas resté longtemps car la barrière de la langue limite vite les rapports et puis on ne voulait pas déranger trop longtemps. On nous a offert du thé (dans des verres qui avaient l’air d’avoir fait la guerre…) et on  rigolait en leur faisant des photos car une des deux était très timide et se cachait en riant. C’est vrai que de ce côté ci les gens sont plus avenants, on nous fait signe au bord des routes. A la saison des récoltes ça doit être très sympa car il y a du monde plein les champs, mais là malheureusement il n’y a pas grand monde dehors…


 Jour 8: marché de Can Cau et route vers Thong Ngyen (Hoang Su Phi)

Le matin nous sommes partis relativement tôt pour le marché de Can Cau à 20km de Bac Ha. Je dis relativement, car nous avons un peu été retardé par un pneu crevé . Heureusement qu’on s’en est aperçu avant de partir, dans les ville ou village il y a toujours un réparateur ! Deuxième péripétie sur la route, une chute ! Rien de grave on était quasi à l’arrêt en moto en train de franchir un ruisseau qui passait par dessus la route. La pierre était devenue glissante et hop on s’est retrouvé par terre ! Enfin surtout moi avec la moto par dessus et Antony qui tentait de la retenir. A par que j’ai commencé la journée la moitié du corps mouillé, pas de bobo. Le marché de Can Cau est un marché ethnique comme il y en a quelques uns dans le nord. Les plus connus sont Sapa et Bac Ha, mais on a préféré voir ceux plus authentiques (et puis il faut que ça cadre avec les dates car c’est une fois par semaine). Nous n’avons pas été déçus, car d’une part il y a énormément de « H’Mong fleurs » avec leur costumes colorés, mais en plus le cadre est superbe. En effet cela se trouve au creux des montagnes et entouré par les rizières. Dans ces marchés on trouve de tout ; Bien sûr fruits et légumes, vêtements, mais aussi des buffles, des cochons et des poules ! Et même le coiffeur en plein air ! Nous avons un peu baladé, observant les beaux costumes brodés et j’ai fait quelques photos à la dérobée, car j’ai du mal ici à y aller en « frontal ».


Ensuite nous avons eu droit à une bonne douche gratuite (au moins mon côté droit n’était plus jaloux du gauche 😉 ) et nous avons repris la route. Direction notre prochaine étape « Thong nguyen » près de Hoang Su Phi.

Une galère cette route ! Des passages de crevasses, d’ ornières, de trous, de  boue, quand c’était pas carrément une route faite de pierres  ! On a bien été secoué, franchement on en avait ras le bol et on était bien contents d’arriver. Heureusement que la route qui passe près de Xin Man  offrait encore de très beaux paysages et que des gens nous faisaient coucou (j’ai regretté de ne pas m’arrêter faire des photos…), mais on a pas pu bien en profiter tellement concentré sur notre rodéo… On est passé très haut, presque à la frontière avec la Chine!

L’endroit du point de chute est superbe, vraiment sauvage, complètement perdu avec de la forêt mêlée au rizières, des cascades, une rivière, bref le top.

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La seule déception aura été l’hôtel, le « Pan Hou Village ». On avait décidé de casser notre tirelire dans cet endroit paisible pour nous reposer deux nuits. 45€, vraiment pas donné ici…. mais prometteur. Alors oui le lieu est beau, des bungalows dans un jardin magnifique, c’est « éco » tout ce qu’on veut, mais pour le prix plein de petites choses manquent. Pas de bouteille d’eau ou de thé dans la chambre (on en a presque tout le temps eu). L’eau chaude laisse à désirer (c’est par panneau solaire ok, mais ça coule un pipi de chat), il n’y a même pas un porte savon dans la douche. La douche d’ailleurs n’en est pas une, puisque c’est comme ailleurs au milieu de la salle de bain (quand on paye 5 ou 10€ ça passe mais là on aimerait mieux..) ; Bref quand on pense que la nuit précédente à 6€ on avait deux savonnettes, échantillons de shampoing, brosses à dents et peigne…. Là on a un vieux morceau de savon utilisé ! Sérieux pour le prix ça craint vraiment ! Wifi uniquement au restaurant. Ah oui , et en plus il y un règlement où il est écrit qu’il est interdit de laver son linge dans la chambre mais d’utiliser le service de laverie (payant bien sûr) ! Nous on lave nos vêtements quasi tous les soir en se douchant lol on s’est gênés! Le repas du soir n’est pas compris mais en réalité on est obligé de le prendre puisqu’il n’y a rien à moins d’1H de route. 10€ par personne, c’est énorme pour ici (on mange pour 2, voire 3€ , c’est comme si chez nous on prenait un menu à plus de 100€), certes c’est copieux mais c’est menu unique que ça plaise ou non (et l’eau n’est même pas comprise!).

Bref la mentalité nous dérange, payer pour ça nous est un peu resté en travers car on a l’impression qu’on profite de nous puisque c’est le seul hébergement du coin. On a hésité à écourter mais comme on avait besoin de repos on s’est dit  «tant pis » on reste. C’est fou mais chaque année il y a un endroit comme ça où on se décide à se faire plaisir , et au final le rapport qualité prix n’y est pas… Bon pour finir au moment de payer super Antony est arrivé et a dit « mais sur booking on avait vu la chambre à 35$ et non à 50$! » (ce qui était vrai sauf qu’on avait vu le prix sur booking après avoir réservé par l’hôtel au « vrai » prix). Finalement après quelques minutes de négociations (moi j’étais restée dehors lol) il nous font le prix réduit! Yes!

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Tant qu’on y était à faire les riches on s’est payé un bain aux plantes à 12€ ! C’est un bain traditionnel « Dao » et c’est sensé enlever la fatigue. C’était sympa, en gros on s’est baigné dans des tisanes géantes lol , ça sentait bon et c’était bien chaud. Par contre position du fœtus obligatoire ! Il y a des massages aussi mais on a pas voulu abuser (on fera ça à Bali c’est moins cher!). Le seul truc dommage c’est que tout se passe dans la même pièce… on chuchote mais bon…

bain

Jour 9 : marché de Hoang Su Phi

Le matin nous sommes allés au marché de Hoang Su Phi à 1H de l’hôtel. Plusieurs différentes ethnies y viennent et on a pu voir de nombreux nouveaux costumes (pas simple de savoir à quel groupe ils correspondent tant il y a de nuances ) . Le marché en lui même est moins rural que celui de la veille, d’ailleurs c’est une cacophonie de klaxons, complètement assourdissant, mais intéressant de par cette diversité des habillements. Nous avons vu de nombreuses tuniques, jupes et veste en chanvre indigo, c’est magnifique, certaine pièces auraient pu être crées par de grands couturiers ! Alors on s’est assis et on a regardé le défilé !:-) Certaines personnes se sont laissées prendre en photos, d’autres ont refusé, et parfois j’ai rusé. Ensuite pose repas dans un bouis-bouis, au moins là c’est pas cher et c’est très bon ! Bon il faut pas être regardant sur les normes d’hygiène. On a choisi notre viande dans une vitrine aux vitres sales (et pas réfrigérée bien sûr), et l’état de la cuisine…. quand on y pense, c’est un autre monde ! Mais c’est ça ou rien! Le cochon grillé et flambé était très bon en tous cas .


 Jour 10: Thong Nguyen à Ha giang

Départ le matin, deux heures de routes moyennement bonne et sinueuse pour sortir des montagnes (c’est encore trés beau dois-je le dire?) avant de rejoindre une grande et belle route menant à Ha Giang (ça fait du bien de « rouler »!). A Ha giang nous avions pré-reservé un hôtel par booking car nous voulions être bien placés pour acheter nos billets de bus en arrivant. Au final notre hôtel était 20km avant la ville et sûrement pas près de la gare routière! Soit nous nous sommes trompés, soit la carte de booking donne de mauvaises positions (possible car on a  déjà vu ça plusieurs fois). Comme entre temps nous avions décidé de ne plus prendre le bus mais de rentrer à moto nous sommes quand même allé à cet hôtel au prix raisonnable, 10€, de façon à ne pas perdre de temps en recherches.

A peine arrivés et sans avoir même mangé on se décide à pousser un peu plus loin pour voir le panorama spécifique à cette région, à Quan Ba. En effet la partie Est du nord, qui même vers Dong Van offre des paysages différents et très beaux, le plateau de Dang Van est même classé site géologique par l’Unesco. Pas le temps d’en voir plus mais au moins nous avons eu un aperçu. Tout ça pour dire qu’on a posé nos sacs et qu’on est reparti sans s’apercevoir que la salle de bain était crado, mais alors vraiment! Beurk j’ai passé le jet du sol au plafond avant de me laver et heureusement que j’avais des lingettes désinfectantes!!

La route pour aller à Quan Ba n’est pas de tout repos, d’ailleurs on avait hésité à y aller après la route du matin. Elle est plutôt en bon état malgré quelques passages abimés, mais ça grimpe, c’est étroit et il y a pas mal de camions c’est fatiguant. On a continué quand même et ça nous a valu 2H aller et 2H retour, quand même! Heureusement que les paysages étaient très beaux. La montagne est différente ici, ça fait comme des pains de sucre, et également des rochers karstiques comme on en voit à Tam Coc ou dans la baie d’Halong. Quand on arrive au sommet dans le col appelé « porte du paradis » on a une belle vue sur la vallée où émergent de petites montagnes rondes. Tout autour des guirlandes de sommets. Il y a un point information et un bar restau (pas grand chose à manger et arrivés à 15H on a eu un morceau de pain tout mou avec une omelette dedans). La région qui commence là a l’air vraiment belle! Mais il a fallu choisir et on ne pouvait pas tout faire…. Enfin après réflexion on aurait pu. Au lieu d’aller à Hoang Su Phi où hormis dormir dans un hôtel trop cher on a rien fait de vraiment intéressant…


Ensuite retour à notre hôtel crado, et on reprend des forces pour le lendemain 😉

Jour 11: retour à Hanoï!

Il nous aura fallu 7H30 pour rentrer. Nous sommes arrivés vers 16H le visage tout noir de pollution et de poussière (avec la trace des lunettes propre!). Ca n’a pas été de tout repos car plus on descend et plus on traverse de petites, puis de plus grosses ville, sans parler des embouteillages à Hanoi. Comme on était pas sûr de réussir à tout faire en une journée on était partis aujourd’hui pour pouvoir dormir en route au cas où. Finalement on aurait pu ne partir que demain et avoir une journée de plus dans le nord… Tant pis on aura une journée de plus à Hanoï, c’est pas mal aussi 😉

Bilan moto trip dans les montagnes:

11 jours- 1055km- 35H de moto

Nous en avons pris plein les yeux! Le nord (du nord) du Vietnam n’est pas réputé pour rien, il recèle vraiment des merveilles.

Par contre si Sapa est l’endroit le plus connu où tout le monde se précipite le considérant comme un incontournable, à notre sens, certes c’est beau, mais ce n’est pas l’endroit le plus beau du nord. Soyons clair c’est très beau partout, vraiment. Les endroits que nous avons préféré sont Nghia Lo avec sa lumière et son ambiance particulière (sûrement du au fait que c’était de moment des récoltes) et Mu Cang Chai avec ses rizières en terrasse complétement incroyable, qui ne sont pas classées pour rien. Découvrir les ethnie du nord aura été aussi quelque chose de vraiment étonnant. Leurs costumes, leurs habitations, les voir marcher, vendre des fruits, ou  même coudre au bord des routes semblent irréel. Dommage par contre que le contact soit si difficile… Je retiens que dans l’ensemble les Thaï sont les plus « sympa » (il y en a pas mal qui répondent à nos sourires) et les HMong les plus « sauvages » (ils restaient de marbre devant nous!). Retenir que sans « payer » (et donc sans guide ou agence)on reste à distance des habitants (d’après notre expéérience).

Y aller dans la saison des récoltes doit être sympa pour voir plus de monde dehors.

Question « moto » tout a été super. On ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi agréable et facile (même si on a eu quelques bons mal aux fesses!). Le test aura été concluant et ça nous offre de nouvelles perspectives 😉  Nous étions les seuls sans guide ni chauffeurs! Incroyable quand même car ce n’est pas très compliqué… Je crois que c’est à cause des agences de voyage qui dans leur descriptifs exagèrent le côté « inaccessible » « au bout du monde » « conditions d’hébergement difficiles » etc Mais en fait c’est très moderne! Nous nous attendions à beaucoup plus « roots », à être perdu dans les montagnes, avec peu de magasins, pas d’internet, des routes difficiles. En fait il y a électricité et  internet partout , pas mal de routes, et un bon choix d’hôtels modernes et tout confort (je parle pour la partie que nous avons faite bien sûr)

En gros l’itinéraire était pas mal, mais si c’était à refaire nous apporterions quelques modifications. La première partie jusqu’à Sapa était parfaite. Sapa vaut aussi d’y aller pour « voir » un jour ou deux comme on l’a fait. Ensuite Bac Ha pourquoi pas, surtout pour voir le marché de Can cau que nous avons bien aimé . A ce moment là tant qu’on y était on aurait pu rester pour le marché de Bac Ha (même si il est assez touristique) et partir ensuite pour aller directement à Ha Giang (au lieu de Hoang Su Phi) et de là faire une boucle de trois ou quatre jours sur le plateau de Dong van que malheureusement on pas pu voir. Voilà ce qu’aurait été mon itinéraire idéal! 🙂

Pour finir, niveau photo, c’était pas l’éclate, je suis pas trop « paysage » mais plus « scène de vie » ou « portrait »… Quelques cliché sympas mais rien de d’extra-ordinaire… Je ferai peut-être mieux à Hanoï?! 😉

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