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Raja Ampat

*Voyage effectué dans le cadre d’un  tour du monde  « à notre façon ».  A son issue j’ai publié un livre texte et images avec les aventures les plus fortes. Cela concerne différents pays, à chaque fois un récit, ainsi qu’une partie pratique pour vous aider à organiser votre voyage avec toutes mes astuces.

Un chapitre est consacré à la Papouasie et plusieurs à l’Indonésie. Pour avoir plus d’infos ou passer une commande c’est ici

Raja Ampat, Papouasie, Indonesie

J’avais lu pas mal de choses au sujet de raja Ampat et cela semblait dingue!

Raja Ampat se trouve  en Papouaise Occidentale, et c’est un ensemble de plus de 1500 îles et îlots, qui se trouvent là  où les océans pacifique et Indien se rencontrent, dans  le « triangle de corail »  le coeur  mondial de la biodiversité. Les biologistes disent même que c’est l’épicentre de la vie sous-marine, la « fabrique » d’espèces…

Cela paraissait vraiment prometteur, et je dirais même que j’avais peur que nous soyons déçus tellement le lieu était encensé. Nous le sommes souvent car ayant déjà expérimenté les fonds Polynésiens nous sommes quand même un peu exigeants… Heureusement, ce ne fut pas le cas:  c’était fantastique!!

Aller à Raja Ampat c’est la chance de vivre sur des îlots paradisiaques et la promesse de voir des merveilles chaque fois qu’on met la tête sous l’eau. C’est simple, partout où nous avons fait du snorkeling (et pas forcément dans des endroits recommandés, bien souvent juste devant les homestay) nous avons vu des centaines de poissons et coraux colorés et presque à chaque fois des requins et des tortues. Comme ça, sans chercher! C’était magique à chaque fois. Vous verrez plus loin pas mal de photos sous-marines, bon, même si j’ai sélectionné les meilleures ça ne rend pas justice à la réalité! J’ai du vieux matériel pas cher et pour une bonne photo j’en fait 50!

Côté terre, les dégradés de bleus de l’eau se marient à ceux du vert de la forêt, et il n’est pas rare de voir des perroquets colorés  passer au dessus de nos têtes. Nous en avons aperçu des vert et rouge, malheureusement nous les avons vus seulement en vol, rapidement.

Si vous n’avez pas l’habitude de voyager dans des lieux un peu reculés vous trouverez le voyage long et compliqué pour y arriver… Mais vraiment cela vaut le coup! Les prix également peuvent être dissuasifs. Il est certain que la somme de tous les vols est conséquente, et que sur place c’est plus cher qu’ailleurs en Indonésie. Cependant on peut s’en sortir même avec un budget serré. Il faut simplement agir un conséquence. Il est possible de trouver des homestay à 500 000 la nuit  + 3 repas  pour 2 personnes soit dans les 35€ (et il ne sont pas moins bien que ceux plus cher). Ensuite il faut limiter les déplacements. Même passer une semaine sur Kri sans bouger vaut le coup!  Si on tient à faire des sorties il y en a de petites  entre 100 et 400 000 pour le bateau (Vers Mensuar ou Arborek) à négocier ferme car nous avons constaté que les papous s’enflamment un peu côté prix des bateaux! Tout le blabla sur le prix de l’essence a failli nous embobiner, mais nous avons pu avoir la preuve par deux fois que ça n’est que du pipeau. Ils ont pris l’habitude de se gaver, point.

Certains vous conseilleront de partir en haute saison de façon à trouver facilement d’autres touristes pour partager le prix des  bateaux. Pour ma part je vais aller à l’inverse. Nous avons tellement apprécié d’être en basse saison! Nous avons été à 90% du temps seuls dans les homestay, quel calme, quel plaisir de se sentir seuls au monde! Nous n’avons croisé que de rares fois d’autres touristes, et même si les sorties en ressortent plus chères, pour ma part je trouve que la dépense, ou le fait de moins se déplacer, en valent largement la peine .

En parlant des homestays, nous en avons visité pas mal et je dois dire que même si la plupart sont mignons et de style local ils ne sont pas tous aussi bien entretenus. Certains sont aussi un peu « gros » à mon goût, on est plus vraiment dans du homestay mais presque dans de l’hôtel…

Le choix d’un hébergement à distance est toujours  difficile. Il y en a pas mal de référencés sur le site « stayinrajaampat » et tous font envie ! Par contre attention tout n’est pas à jour, ni dans les prix et encore moins dans les photos qui datent pas mal pour la plupart. Les prix se tiennent entre 250 000 et 500 000 par personne (hébergement et trois repas car il n’y aucune infrastructure pour se débrouiller seul) . Ce sont toujours de petits bungalows au confort très simple avec matelas et moutiquaire , avec en général une salle de bain commune avec « mandi » (douche locale au seau,  avec de l’eau pompée en sous sol ce qui fait qu’elle est souvent très légèrement salée ou carrément très salée parfois!) et l’électricité uniquement le soir (par un groupe électrogène). A certains endroits on arrive à avoir un signal téléphone et internet (surtout Ouest de Kri et pas trop mal Sud de Gam). Il peut être appréciable d’apporter son propre hamac (ce que nous avons fait) car le côté « espace détente » est parfois  absent ou…inconfortable! Les nuits sont chaudes et humides… Même porte et fenêtres laissées ouvertes toute la nuit c’est parfois difficile dormir… Choisir un bungalow en retrait de la plage sous les arbres peut-être une idée, mais il ne fera pas réellement frais pour autant! Niveau nourriture on mange plutôt bien, je dirais « varié » dans la mesure du possible car ça reste toujours poisson/riz/légumes!

Je termine cette introduction avec un  point un brin pessimiste. Comme c’est souvent le cas pour les petits coins de paradis , Raja Ampat est menacé par l’homme…

On nous fait payer un droit d’entrée d’1 000 000 pour la protection de la nature, et même si  cet argent sert  à réaliser des recherches ou des actions (je n’en suis même pas sûre) il semble que la zone soit tout de même en danger. En quelques années les homestay ont poussés comme des champignons, et la fréquentation devient de plus en plus importante. Certes, cela met en valeur ce patrimoine et d’une certaine manière incite à le protéger (ben oui, ce qui apporte de l’argent…) mais d’un autre côté, le gouvernement, trop gourmand comme toujours , promeut le tourisme de masse au lieu de limiter à un tourisme raisonnable et responsable.  En haute saison il n’est pas rare de voir des bateaux énormes déverser son flot de riches touristes , peu soucieux de l’environnement. Et le paradoxe c’est que ce sont bien souvent les locaux, les Indonésiens venus d’autres îles qui pourrissent tout. Incroyable mais vrai!

Que deviendra cet endroit magnifique dans quelques années?  Espérons que cela évolue dans le bon sens…

Une chose est sûre nous sommes privilégiés d’avoir vu tout ça.

*

En route vers Raja Ampat (Kri)

Notre voyage depuis Wamena à Sorong (2 vols) s’est passé normalement, quelle chance ! Surtout que nous devions rejoindre mes parents ( qui eux avaient passé nuit blanche à cause d’un vol annulé), nous ne voulions pas être en retard pour pouvoir nous reposer ensemble dans le bel hôtel que nous avions réservé.

Cet hôtel est le Swiss-Belhotel (55€ en promo) vraiment top, grand confort, piscine, nous avons vraiment tous apprécié.

Le lendemain départ vers les îles Raja Ampat.

Nous avons pris le ferry rapide de 14H (place à 130 000 achetées directement au port car contrairement à ce qui est dit sur le net, le point  » info et conservation touristes » n’en vend pas).

Retard au départ d’une heure et il pleut, Antony, assis en bordure, s’est pris la douche tout le long (soit presque 2H) haha !

Arrivés à Waisai nous sommes réceptionnés par quelqu’un envoyé par la guesthouse réservée et nous allons acheter le permis pour les îles (1 000 000rp, ça fait mal)

De là nous partons en « long boat » pour 45mn de navigation pour rejoindre Kri, l’île la plus connue et visitée (prix 500 000 pour le bateau). Déjà le paysage est grandiose même si il ne fait plus qu’à peine jour.

Comme je l’ai dit le choix d’un homestay fut difficile. J’ai parcouru et re-parcouru le site « stayinrajaampat » des dizaines de fois!

Malgré certains conseils de voyageurs qui m’aiguillaient vers tel ou tel hébergement un peu « connu » j’ai fini par choisir le Brar homestay, un homestay récent avec peu de commentaires. 350 000/pers, sur la côte nord  de l île vers l’est (à 400m du Kri Eco Resort).

J’ai penché pour lui d’une part car le prix de ses transferts et excursions n’étaient pas élevés et d’autre part car il ne possède que 2 bungalows (un 3eme est presque fini). Les autres me semblaient justement un peu trop « gros » et puis il faut donner leur chance aux nouveaux !

En étant quatre, c’était parfait pour être en immersion totale, juste nous et la famille.

Dès que nous sommes arrivés j’ai su que j’avais fait le bon choix. L’endroit est vraiment très mignon, tout est en parfait état, d’une propreté irréprochable, et la famille est au petit soin en permanence, c’est vraiment très familial, le genre d’ambiance qu’on aime. Il n’y a que le fils qui parle un peu anglais sinon il faut se débrouiller en Indonésien ou en mime! On voit qu’ils veulent tous bien faire, ils guettaient le moindre de nos  besoins, et quand on est partis il se sont excusé que tout ne soit pas parfait ! Vraiment touchante cette famille… je vous recommande  de les rencontrer .

Nous avons fait des repas aussi pantagruéliques que variés, vraiment c’était du quatre étoiles ! Différents légumes, du poisson cuisiné de toutes les façons et du riz à chaque repas. Le matin une montagne de crêpes ou de beignets , et même du gateau maison, on s’est régalé !

Quand je dis que c’est propre c’est un euphémisme. Rien ne traîne nulle part, pas même du côté du logement des locaux, et chose surprenante (je crois que ça ne nous est jamais arrivé dans des homestay ou guesthouse en Asie ) on nous a fait notre chambre et même changé les draps au bout de deux jours !

Je ne vous ai pas encore parlé du décor mais c’était à tomber ! De petites maisonnettes en matériaux locaux sur une petite plage, devant l’eau aux reflets bleu ou émeraude selon la marée et derrière, la jungle avec des cris d’oiseaux mystérieux. Et surtout… le silence… Calme total, la nature, et juste nous et les papous, à la Robinson, on adore !

 Il y a une autre guesthouse juste à côté mais il n’y avait personne. C’est le Bayu Biyak, vraiment très joli aussi.

Il faisait assez chaud et les nuits ont été agitées, pas facile de dormir quand on est moite et qu’on transpire, même les draps sont humides avec l’air marin !

Première journée: du sport! (Kri)

Nous avons décidé d’aller explorer l’île et voir les autres homestay (dont j’avais relevé les noms de certains car devant leur ponton le snorkeling été recommandé) . Nous avons marché une heure pour rejoindre la pointe sud-est de l’île. Heureusement que mes parents sont aussi actifs que nous et n’ont aucun problème à nous suivre car c’était quand même pas de tout repos avec la chaleur. Nous avons aperçu un varan et de petits requin au bord de l’eau!

Nous avons pu passer devant tous les homestay plus « réputés» (comme le Yenkoranu ou le Mambreton si je ne me trombe pas de nom) et franchement je les ai trouvés mignons mais assez défraîchis, trop « gros » à mon goût, et surtout les abords ont toujours des airs de décharge… Côté vue mer ça va, par contre il ne faut pas se retourner car là c’est plus roots. J’avais lu plusieurs commentaires comme quoi il y avait des rats partout qui visitaient les bungalows la nuit. Vu l’entretient je comprends maintenant pourquoi ! Les gens parlaient de ça comme d’une fatalité sur l’île, mais ça n’en est pas une, de notre côté pas un rat à l’horizon et pas même la moindre bébête d’ailleurs…

Comparé à notre logement où le gars balaye toute la journée… Bon après c’est « style local »  on a l’habitude mais disons que si on a le choix on préfère la propreté !

Nous sommes arrivés tout au bout, là  où ça fait comme une baie, le lieu est vraiment très joli.

Il y a la guesthouse Lumba-Lumba souvent citée (et d’ailleurs il y avait plusieurs bungalow qui avaient l’air occupés) qui ne nous a pas emballés plus que ça, et puis le Waharanus, plus joli et là encore une petite structure, où nous avons profité de visiter et demander les prix pour peut-être venir quelques jours dans ce coin de l’île . Bungalow pour 250 000/pers, pas cher du tout.

Nous avons pris également le temps d’explorer les fonds sous-marin sur place (et de nous rafraîchir!). Vraiment magnifique . Plein de poissons multicolores, de coraux, et en quelques minutes nous avions vu tortue et requin ! Nous sommes ensuite repartis pour notre heure de randonnée histoire de ne pas être en retard pour le déjeuner ! La mama nous attendait  avec multitude de plats sur la table.

Après le repas, le ventre bien plein nous sommes néanmoins repartis immédiatement. Nous avons plongé directement devant chez nous et sommes allés par la mer jusqu’à la jetée du Yenkoranu, réputée pour avoir par mal de requin alentour (forcément car il jettent les déchets de poissons pour les nourrir et les faire venir, pas malin ce genre de chose…). 1 km de distance, avec des merveilles devant nos yeux. Aller-retour nous sommes restés 3H dans l’eau, c’est rare de passer autant de temps sans sortir, mais c’est tellement beau et l’eau est chaude, on ne voit pas le temps passer ! Toujours des poissons et coraux colorés, puis plein de tortues pas farouches et quelques requins, vraiment les fonds sont exceptionnels ! Nous sommes sur ce point assez difficiles car nous avons tous plongé en Polynésie et dans divers endroits , alors nous ne nous contentons pas de peu !

Une journée sportive bien remplie, malgré la chaleur le sommeil fut lourd…

Deuxième journée: sortie snorkeling (Mansuar)

Nous avons pris une excursion pour nous rendre sur un spot de snorkeling qu’on m’avait conseillé (merci Adelaide 😉 ). Il s’agit de la jetée devant le village de Sauwandarek sur Palu Mansuar. Excellent choix  !

Nous avons payé 350 000 pour le bateau à la journée (vraiment pas cher, j’avais relevé des prix entre 600 000 et 1 000 000 selon les homestay, eux utilisent un long boat, le bateau local, mieux que leurs « supers bateaux rapides »!). La « route » pour nous y rendre fut également un plaisir, les paysages sont vraiment magnifiques avec ces îles à la végétation fournie et toujours cette eau aux couleurs allant du turquoise au bleu marine en passant par du vert émeraude.

Sauwandarek est un joli petit village où j’aurais aimé loger quelques nuits. Le hic c’est que je n’avais trouvé aucune info à ce sujet… débarquer à quatre sans savoir où dormir aurait été compliqué… Finalement, il y a un super homestay vraiment très joli mais je pense que ça doit être du haut de gamme avec les prix qui vont avec. Une option à étudier tout de même tant le coin est paisible et charmant. Sans parler des fonds sous-marin juste à portée de main et de la jolie petite plage de sable blanc

Nous avons plongé (je dis parfois « plonger » mais c’est snorkeling, on ne plonge pas à proprement parler) matin et après-midi et nous sommes régalé tant il y a de poissons et surtout de beaux gros poissons ! Certains étaient rigolos, ils nous suivaient partout, on les a appelé « poisson chien » ! J’ai quelques gros gros plans car ils venaient carrément butiner mon appareil photo. Nous avons à nouveau vu tortues et requins en plus du reste. D’énorme bénitiers  également ! Après ce deuxième jour j’en étais  déjà convaincue: sans conteste Raja Ampat est LE lieu pour les amoureux des fonds sous-marins !

Sur le retour nous nous sommes arrêté demander le prix d’un homestay sur une plage paradisiaque à la pointe sud-ouest de l’île de Kri . Lieu magique, et à 600 000 la nuit à deux (toujours avec les repas). C’est le Mangkur Kodong, en fait je l’avais vu sur le site mais les photos ne correspondent plus vraiment! Certains bungalow n’existent plus et d’autres sont en construction. Nous avons décidé de venir un passer deux nuits histoire de bouger un peu (même si nous avons quitté à regret notre cocon familial au Brar homestay). A côté il y a le Yenbuba, mais il bénéficie moins de la plage et en plus il est beaucoup plus cher pour même prestations (1 000 000 les bungalow sur l’eau, moins cher les autres mais ils sont moins jolis)

Troisième jour : snorkeling encore et toujours, et déménagement (Kri)

Après le petit déj, à l’eau juste devant nos bungalow ! La marrée était assez basse et c’était génial d’observer les coraux et poissons dans peu d’eau, il y avait comme toujours  plein d’étoiles de mer bleues.

J’en ai profité pour faire quelque photos de détails. Nous avons croisé aussi un banc d’une quinzaine de poissons gigantesques , dans les 80cm et dans même pas 1 mètre d’eau (les photos sont pas terrible car il y avait des particules en suspension mais ils étaient vraiment beaux) ! Fou ! Tortues et bien d’autres encore comme toujours… En fait n’importe où c’est top, même pas besoin de prendre des excursions…

Les énormes poissons!

L’aprem nous avons déménagé (transport 100 000 avec Brar) et sommes arrivés dans ce nouveau coin de paradis réservé la veille. Tout de suite l’eau turquoise ça fait « relax » ! Sans conteste ce homestay a la plus belle plage de l’île . Il est plus gros (une dizaine de bungalow, sur l’eau ou sur terre et d’autres en construction, mais un seul bungalow était occupé, vive la basse saison, c’est la seule fois où nous avons eu des voisins !) et un peu moins bien entretenu mais c’est un lieu où passer quelque jours absolument !

On voit qu’il sont habitués à avoir du passage, ils sont plus « cool » et moins attentionnés, même si sympas. La nourriture était bonne et variée quoi qu’un peu moins copieuse et deux fois ils nous ont fait le coup du « désolé nous n’avons pas trouvé de poisson »  Heu… comment dire…. Même à la main je crois qu’on réussirait à en attraper!

La famille est très discrète, on voit juste les enfants trop mignons qui viennent jouer.

Dans les toilettes/douches trois énormes « tarentules », ma mère a pu faire une thérapie pour sa phobie haha! Au retour en cherchant sur le net j’ai trouvé que ça devait être une araignée Babouk, heureusement peu venimeuse!

Quatrième jour: Relax (Kri)

Je pensais mieux dormir car la zone était plus ventée mais il n’en fut rien car c’était encore plus humide beurk le matelas mouillé…

Le matin nous avons eu droit à de la pluie, ce fut repos forcé, un peu de hamac ne fait pas de mal ! Nous serions bien allés faire un tour au village de Yenbuba en face sur l île Mansuar mais du coup nous n’avons pas bougé. Nous avons discuté avec le propriétaire, Raimon qui parlait bien anglais et il nous a appris qu’il a été le premier homestay à avoir  ouvert il y a environ 7 ans. Les choses sont allées vite, il y en a maintenant une dizaine ou même plus sur Kri!

L’après midi, malgré le ciel toujours menaçant nous sommes allés faire un peu de snorkeling, juste devant, une petite heure, le temps de voir 3 tortues, 5 requins et toujours autant d’autres merveilles. L’eau était agitée alors je n’ai fait que des photos de détails, avec mon vieil appareil je trouve que ça donne pas mal finalement! Là encore il y a d’énormes bénitiers, en plus des dizaines de petits. Ca fait plaisir de voir que les locaux respectent l’interdiction de les manger ! En Polynésie ils passent outre et malheureusement on ne peut plus en voir que rarement…

cinquième jour : repos forcé (Kri/Arborek)

Toute la nuit il a plu ! Et en plus avec du vent. Le matin idem…

Normalement nous devions partir en bateau pour aller sur le spot où on peut voir des mantas près de l’île Arborek et nous y faire déposer ensuite  pour y passer deux nuits. Mais avec ce temps… rien à faire à part attendre…

Le proprio nous demandait 800 000 pour le trajet. Nous avons essayé de négocier, lui disant que  Brar Homestay  nous prenait que 500 000 mais impossible,   » c’est un bateau rapide, l’essence est chère, avec 500 000 j’ai même pas assez pour faire le plein » (Plus tard il nous fera à 500 000 un trajet encore plus long! Comme quoi c’est comme ils veulent!)

L’après midi la pluie s’est calmée et nous en avons profité pour partir pour Arborek, sans toutefois faire de snorkeling en route car c’était vraiment sombre.

J’ai choisi et réservé par sms le Lalosi Homestay (700 000 pour 2). Vraiment très très mignon, bien arboré, bien décoré. A la base j’avais demandé les deux bungalows sur l’eau mais le gars (qui m’avait pourtant dit OK) en avait préparé d’autres (il y en a 7 en tout,  face à la plage). Finalement ils étaient plus jolis alors nous sommes restés sur terre. Nous étions seuls, le top !

Petite balade au village, très mignon aussi, bien entretenu, maisons turquoises et tout est bien nettoyé. Bon, le tour est rapide car l’île est minuscule ! Depuis la jetée du village nous avons pu voir, sans même nous mouiller que les fonds allaient être extras!

Il y a quelques petits magasins ce qui nous a permis de nous offrir un goûter de biscuits et même quelques cacahuètes pour l’apéro, le luxe ! Dans ce homestay nous avons également très bien mangé. Par contre nous avons senti le proprio un peu filou. Pour le transport en partant  il a essayé de nous changer le prix au dernier moment, il nous avait dit qu’on pouvait s’arrêter sur le spot des Mantas, puis voulait le facturer en plus, bref il faisait celui qui comprenait pas mais on est sûr qu’il faisait exprès. Nous avons eu  pas mal de moustiques pour la première fois du voyage et vus des rats marcher sur les poutres des bungalows la nuit. L’île est toute petite et il y a beaucoup de monde, même avec de l’entretient  il y a des endroit avec un peu de « décombres », ça attire les bestioles…

Sixième jour : encore et toujours du rêve en snorkeling (Arborek)

Snorkeling matin et après midi autour des jetées. Que dire… juste magique…. Je crois que c’est l’endroit que j’ai préféré. Des poissons multicolores de tous les côtés et de toutes tailles (avec par exemple des petits bancs de perroquets d’une quarantaine de centimètres!), des coraux toujours aussi merveilleux, parfois tellement de poissons en même temps qu’ils nous touchaient ! Nous avons vu deux murènes, des tortues et requins, comme toujours et chose rigolote aussi , il y a des bancs de sardines de plusieurs tailles qui restent agglutinées quasiment sans bouger. Il y en a des milliers, lorsque qu’on s’approchent trop près elles, elles partent et on peut passer au milieu. C’est simple il y en a tellement qu’on ne voit plus l’eau ! Nous avons vu à nouveau d’énormes bénitiers, encore plus gros que d’habitude, jusqu’à atteindre 1 mètre, c’est incroyable !

Par contre nous avons vu aussi un groupe d’Indonésiens ou de Malaisiens (la langue se ressemble) débarquer et faire du snorkeling avec leur habituels gilets de sauvetages. Le hic c’est que plusieurs d’entre eux marchaient sans retenue sur les coraux pour se prendre en photos… On voit très nettement qu’ils sont tous là pour s’amuser et n’ont aucune conscience de la fragilité de ce qu’ils ont sous les yeux… Raja Ampat est menacé par ce genre de tourisme de masse sans précaution et vu la vitesse à laquelle cela se développe il y a beaucoup de souci à se faire pour le futur…

Septième jour : Comme sur un bateau (Gam)

Nous avions décidé de terminer notre séjour sur l’île de Gam où j’avais repéré un homestay avec une vue de rêve, le Mambefor (700 000 pour 2). Comme toujours me dirais vous ! Oui, mais là l’hébergement est vraiment sur l’eau, tout au bout d’un ponton (pas proche de la plage comme habituellement) et depuis la grande terrasse c’est le spectacle ! On a même vu un requin bouffer un poisson en surface juste à 2 mètres devant nous ! On a aussi admiré des tortues, des dauphins, des bancs de bonites poursuivre des bancs de petits poissons qui sautaient en l’air, une grosse murène qui nageait et toujours les habituels poissons colorés. Tout ça sans se mouiller, depuis nos hamacs ! C’est mieux que la télé!

Nous sommes arrivés à marée basse et l’eau était calme, c’était magique ! On aurait tout simplement dit qu’on voyait les poissons flotter dans l’air tant l’eau était transparente ! (mes photos ne rendent pas, quand je les ai prise l’eau bougeait plus)

Le homestay en lui même n’a rien de spécialement attrayant, c’est mignon mais je dirais qu’il est plus sommaire qu’ailleurs. Six chambres , ou plutôt de toutes petites cases où les matelas prennent tout l’espace, et  qui donnent sur une pièce commune où on mange. Nous étions seuls et c’était parfait. En haute saison ça doit quand même être hard une fois plein car c’est les uns sur les autres, pas la peine de vouloir la moindre intimité, et la terrasse et ses quatre chaises doit paraître petite au final ! C’est la vie en totale communauté… En fait le prix est cher pour ce que c’est, surtout quand on sait que pour moins on a de grands bungalows individuels avec terrasse privée. Les toilettes et douches sont assez loin, au bout de la jetée au village (et c’est d’ailleurs public), là on se lave carrément à l’eau de mer. Enfin tout ceci n’est pas grave, la vue est très belle, on a l’impression d’être sur un bateau.

Le snorkeling juste en dessous est sympa, de gros bénitiers, pas mal de poissons, mais  nous avons eu pas mal de courant ce qui gâche un peu l’affaire.

La famille propriétaire n’était pas là lorsque nous sommes arrivés et à priori ils sont arrivés plus tard mais sans se présenter ce qui fait qu’on l’a réalisé qu’en partant! Un jeune Autrichien venu vivre sur place (carrément!) nous a aidé à organiser nos sorties car sinon il n’y avait personne qui n’avait d’info.

Ha oui, le matin en chemin nous nous sommes arrêtés sur le spot des mantas mais aucune à l’horizon… Ce n’est pas la bonne saison . Bon ce n’est pas dramatique, on en a tous déjà vu et même si on aurait adoré encore nager avec ces géantes , avec tout ce qu’on voit d’autre on n’est pas en reste !

Huitième jour : journée en peu ratée (Gam)

Nous avons passé la nuit sur la terrasse ! Comme il faisait trop chaud Antony et moi avons sorti nos matelas et dormi dehors. C’est encore plus humide que dedans mais au moins on avait la vue ! La nuit on entendait les poissons sauter !

Notre « interprète » autrichien avait négocié pour nous et nous avait dit que c’était ok pour une journée d’excursion avec point de vue Pianemo, snorkeling à Melissa ‘s garden, repas sur une plage, re-snorkeling si on a le temps puis balade dans le « laggoon » au nord de Gam où on peut nager sous des sortes de grottes. Le tout pour 3 500 000.

Le matin juste avant de partir on vient nous réclamer 4 000 000 ! Deuxième fois qu’on nous faisait le coup de la hausse du prix de dernière minute ! Pas question de céder c’est trop facile ! Le gars a fini par admettre que c’était 3 500 000.

Il explique à un autre gars le programme (du moins c’est ce qu’on comprend) et nous partons avec lui.

Une grosse heure de navigation plus tard, nous arrivons dans un joli paysage de roches karstiques avec l’eau qui paraît vert émeraude. Nous gravissons des escaliers de bois et découvrons le panorama mythique de Raja Ampat. Juste magnifique.

Ensuite nous naviguons une dizaine de minutes et arrivons au bord d’une plage de rêve avec de l’eau tellement turquoise que ça en est éblouissant.

Le conducteur nous fait signe et dit  « makan » (manger) heu… Il est 10H du mat, on lui dit « no, snorkeling Melissa’s garden ». Il fait « oui », repart et nous arrête juste à quelques mètres. « Noooo, Melissa garden » « snorkeling », on commence à se demander si il comprend… Il dit Ok et repart. Difficile de communiquer avec la barrière de la langue.

Comme on ne sait absolument pas où est ce spot on ne réalise pas qu’on part dans la mauvaise direction…. Il met les gaz et on avance… vite… Au bout d’un moment on réalise qu’on aperçois l’île de Gam ! On est repartis presque au point de départ ! Il nous fait une petite balade dans une baie et nous montre deux trois genre de grottes. On comprend qu’il n’a rien compris à ce qu’on demandait et qu’il a cru qu’on voulait voir des grottes ! Normalement c’était le soir au retour qu’on devait y passer… Je suis carrément dépitée, j’ai les boules car je réalise qu’on est maintenant trop loin de la plage de rêve et qu’on y retournera pas pour manger !

Finalement il nous a mené dans un autre endroit très joli (heureusement!) ou nous nous sommes baignés après un rapide repas.

Là dessus on attend de voir où il va nous mener ensuite…  13H30, on montre qu’on en a assez de rester là et on l’interroge du regard. Il nous fait « homestay ? » Voilà … pour lui la balade est finie ! « Nooooo , snorkeling Melissa garden !!! » (même si on sait très bien qu’on s’en est certainement trop éloignés). Il nous fait signe que ce n’est pas possible , il n’a plus d’essence pour repartir. Ben oui… ça on s’en doutait !

Résultat retour à la case départ. Le gars du matin (qui en fait était le proprio de la guesthouse) nous voit arriver, surpris, il nous demande si il y avait mauvaise mer. Là, décidée à lui dire que c’est hors de question de payer 3 500 000 pour une demie-journée, je lui dit que non, que l’autre ne comprend rien, qu’on a pas fait de snorkeling et qu’il n’a plus d’essence ! Il semble gêné et nous propose de nous emmener plonger un peu plus loin autour d’un « lagon » qui apparaît à marrée basse. On n’est plus trop motivés mais on accepte. C’était sympa, un grand tombant où s’étalaient de magnifique coraux, pour certains que nous n’avions encore jamais vus.

Pour ma part, ça n’est pas ce que je préfère car la visibilité était plus mauvaise. J’aime quand c’est peu profond, bien lumineux et qu’on a les poissons devant nous. Mais c’était très beau quand même et puis ça a le mérite d’être différent. Nous avons vu deux grosses tortues, mais d’un peu loin. Pas de photos la visibilité était mauvaise.

J’étais quand même bien déçue de cette journée, surtout que ça reste cher… Du coup on a remis en question notre balade du lendemain matin pour voir les oiseaux de paradis. C’est un des classiques de l’île et c’est vrai qu’on souhaitait tenter d’en voir, ça semblait une évidence. Le problème c’est qu’ on nous demandait 150 000/pers, ce qui fait 600 000 pour une petite balade dans l’île d’une heure ou deux. Ca c’est vraiment exagéré, sur ce point là ils se gavent vraiment. Pour les sorties bateau ils ont toujours l’excuse de dire que l’essence est chère, mais là… Je crois qu’ils ont tous pris l’habitude d’avoir de l’argent facile et qu’ils nous prennent pour des puits sans fond. Le matin on avait croisé un couple qui en revenait et qui disait également que c’était trop cher, d’autant plus qu’ils n’avaient vu aucun oiseau ! Au final nous avons décidé de garder cet argent pour faire autre chose, peut être re-changer d’île et retourner à Kri car finalement sur Gam à part la vue depuis la terrasse on n’avait rien qui nous retenait vraiment. Le courant était encore plus fort (peut-être l’approche de la pleine lune?) et passer notre dernière journée sans snorkeling aurait été dommage.

Neuvième jour : de retour à la plage (Kri)

La décision fut vite prise, nous retournerions à Kri au Mangkur Kodong pour y passer notre dernière journée et notre dernière nuit. Ma mère avait mal à l’oreille depuis quelques jours, l’endroit était idéal avec sa plage pour qu’elle puisse se baigner sans mettre la tête sous l’eau.

Nous sommes partis vers 8H et avons débarqué sans plus de certitude car je n’avais pas obtenu de réponse à mon sms envoyé la veille. Aucun touriste sur place, on a pu avoir les deux bungalows sur l’eau, parfait. Nous avons noté que les draps étaient exactement les mêmes que 4 jours plus tôt…rrhmmm… et ils ne sentaient pas la lessive…… no coment ! Il vaut mieux avoir des pareo pour recouvrir et dormir dans sa propre transpiration haha!

Pour le transfert nous avons payé 250 000. A la base le gars nous demandait 400 000. On a trouvé ça cher, et comme d’habitude il nous a dit ne pas pouvoir baisser le prix, avec les excuses « bateau rapide » « deux moteurs » « beaucoup d’essence » « essence chère » Du coup on a insisté pour prendre un petit bateau local qui n’a qu’un moteur et coûte moins cher. Il a finit par accepter, pour 250 000 donc. Et surprise le matin : nous partons avec le gros bateau rapide mais au prix du petit ! Comme quoi ces histoires de prix hauts à cause de l’essence… c’est bien du flan!

Nous avons profité de cette dernière journée pour faire du snorkeling juste devant le homestay, en partant à droite. Super tombant, on a vu trois fois un requin (je pense le même) d’assez près, deux belles tortues et une petite raie beige tachetée de bleu.

C’était jour de pleine lune, la marée était incroyablement base ! Les bénitiers juste devant le pontons étaient totalement à découvert et on a pu marcher sur le banc de sable jusqu’à l’île en face appelé Ransiwor (où il est sensé y avoir un homestay mais il est abandonné)

Nous avons pu à nouveau expérimenter la coolitude du boss, qui avait oublié d’acheter de l’eau potable…   La dernière nuit a été chaude…pfff vraiment dur de dormir et cette fois nous avons eu des rats qui ont fait le va-et-vient toute la nuit de l’extérieur à notre bungalow. Au réveil nous en avons découvert un spécimen dans un coin qui nous regardait (ce sont de grosses souris en fait, pas dégoûtant comme les rats d’égouts) , avec … plein de papiers et de morceau de barres de céréales! Ils avaient ramené tout ça dans la nuit de je ne sais où ! Trop drôle! Ce qui l’est moins c’est qu’ils ont grignoté un de nos sac à dos, on a un beau trou… Pourtant il n’y avait que des vêtements à l’intérieur.

Après tout ça, même si nous serons bien restés encore un peu à jouer les Robinsons, c’est avec un grand bonheur que nous avons retrouvé à Sorong…. une salle de bain , et  surtout un grand lit propre et frais qui ne pu pas l’humide, haaaaaa quel bonheur simple que de bien dormir !

Nous sommes allés à nouveau au Swiss Belhotel, vraiment top comme endroit, et finalement quasiment au même prix qu’un homestay à Raja Ampat !

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